Certains patients neutralisent efficacement le virus Covid-19 alors que d’autres non.
C’est pourquoi une étude à ce propos a été lancée, notamment sur les interactions moléculaires des anticorps avec le virus.
L’institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) travaille en lien avec le laboratoire immunologie humorale de l’Institut Pasteur afin de détecter les anticorps capable de neutraliser le virus.
Le processus permettrait de cloner les anticorps les plus efficaces et les utiliser éventuellement comme médicament.
« Ce travail permet aussi d’identifier les sites de vulnérabilité du virus, leur talon d’Achille, ce qui est très important pour le développement de vaccins », précise l’Inserm.
Désormais, l’objectif est d’identifier les anticorps qui bloquent, de façon efficace, le virus, et ce parmi tous ceux produits par chaque individu testé.
En effet, un anticorps a la capacité de reconnaitre un virus mais pas forcément de le neutraliser.
« Si on veut trouver les bons, il faut les obtenir individuellement à partir de lymphocytes B spécifiques, en travaillent avec un seul lymphocyte à la fois, puis les cloner pour les étudier les uns après les autres », indique Hugo Mouquet.
Les chercheurs ont à leur disposition des prélèvements sanguins issus de patients en rémission du coronavirus.
Entre 10 et 20 échantillons seront prélevés sur les patients qui auront produit des anticorps de très grande qualité.
Une ces anticorps identifiés, une production à l’identique sera alors produite en grande quantité et sera testée comme traitement potentiel.
« Cela se fait très bien sur le plan industriel : une centaine d’anticorps monoclonaux sont déjà disponibles sur le marché dans indications », déclare Hugo Mouquet.
« Nos recherches contribueront également à apporter des connaissances précieuses pour le développement de vaccins, capables de stimuler efficacement l’évolution du type d’anticorps neutralisants que nous aurons mis en évidence », a-t-il ajouté.
Source : santé magazine