Le VIH est un virus qui infecte les cellules immunitaires, prenant le contrôle de ces dernières. Il y intègre son code génétique puis les oblige ensuite à fabriquer de nombreuses copies du virus. Ces derniers iront ensuite infecter d’autres cellules provoquant l’effondrement du système immunitaire et donc une faible résistance aux infections.
En 1986, la Zidovudine a été le premier médicament permettant de lutter contre le VIH. Dix ans plus tard, l’avènement de la trithérapie (3 molécules antivirales qui agissent sur les différentes étapes de la reproduction du virus) a permis de maîtriser la maladie et d’assurer aux patients une durée de vie presque égale à celle de la population saine.
Ce traitement qui doit être pris quotidiennement et à vie, est contraignant pour les patients, Cependant, l’observance est primordiale pour éviter les échecs thérapeutiques et l’apparition de résistance.
L’une des dernières innovations en matière de traitement du VIH est l’arrivée de médicaments à longue durée d’action. Cela a été rendu possible en modifiant la formule des antiviraux pour qu’ils puissent rester dans les tissus de l’organisme et se libérer progressivement au fil des semaines.
Le médicament appelé « CABENUVA » (Laboratoires ViiV Healthcare), qui a eu récemment l’autorisation pour la commercialisation au Canada, s’appui sur cette technologie et permet ainsi l’administration du traitement en une seule injection mensuelle au lieu des classiques prises quotidiennes.
Ces injections incluent un mélange de « Cabotégravir » et de « Rilpivirine » (bithérapie). La première molécule (Cabotégravir) va empêcher l’intégration du génome du virus à l’ADN des cellules, alors que la deuxième (Rilpivirine), va inhiber sa multiplication au sein de ces dernières.
Aujourd’hui encore, le fait d’oublier de prendre ses pilules met en péril la santé des personnes atteintes du VIH ainsi que de leurs partenaires sexuels. Les chercheurs espèrent que ce médicament permettra de simplifier la vie de ces patients, de faire disparaître toute trace du virus chez eux et de rompre ainsi la chaîne de transmission.
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