De nombreux médecins ont constaté une forte présence de patients souffrant de surpoids ou d’obésité (83% des patients en soins intensifs seraient en surpoids ou obèses).
« Toutes les réanimations françaises constatent cela depuis plusieurs semaines. On a une proportion très importante de patients en surpoids« , explique Matthieu Schmidt, médecin réanimateur à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris).
« C’est difficile de donner un chiffre exact mais on est à plus de 70% actuellement« , précise le docteur. Mais le poids n’est pas le seul facteur aggravant. « Les facteurs qui sont actuellement décrits et qui sont bien identifiés, c’est d’une part le sexe masculin. On a environ trois quarts de nos patients qui sont des hommes. On a des patients qui souffrent d’hypertensions« , poursuit le médecin.
Même si aucune statistique n’existe pour le moment, cela parait logique étant donné que le surpoids favorise également certaines comorbidités.
Aux Etats-Unis, où l’épidémie fait actuellement des ravages, un adulte sur deux est obèse. Des données provenant des Etats-Unis pourraient permettre de confirmer ou d’infirmer cette tendance.
Hors comorbidité identifiée pour le Covid-19, l’obésité est un facteur de risque d’embolie pulmonaire. Un terrain inflammatoire ou la présence de graisse dans les poumons, pourraient expliquer que les patients en surpoids soient plus à risque que ceux dont le poids est « sain ».
Néanmoins, il faut des études plus approfondies pour confirmer cette hypothèse.
Par ailleurs, il est conseillé de maintenir une activité physique régulière et d’éviter la sédentarité malgré cette période de confinement. Une activité physique quotidienne est possible, même dans un petit espace (se déplacer dans son logement, dans son jardin, porter une charge, monter ou descendre les escaliers, réaliser des tâches domestiques).
Il est également conseillé de multiplier les pauses entre les moments devant les écrans pour bouger et éviter de grignoter.
Pour rappel, la sédentarité et l’obésité sont des facteurs de risques majeurs de maladie chronique. A un âge avancé, cela peut aussi entrainer une décroissance irréversible de l’appareil locomoteur.
