Un mois et demi après l’ouverture des frontières, le nombre de personnes contaminées par le SARS-Cov-2 ne cesse d’augmenter en Tunisie, et on commence à déplorer de nouveaux morts.
En mi-juin, on ne comptait plus que quelques nouveaux cas par semaine, tous parmi les personnes rapatriées de l’étranger et placées en quarantaine obligatoire.
Même qu’a la date du 4 juin, la Tunisie a enregistré 0 cas de COVID-19 pendant 8 jours consécutifs.
Malheureusement la situation épidémique a pris une toute autre tournure et la semaine qui s’achève a été marquée par un nombre important de nouveaux cas déclarés quotidiennement.
La journée du 14 août 2020 a connu le plus grand nombre nombre de contaminations recensées jusque là, avec 120 nouveaux cas, dont 85 dans le gouvernorat de Gabès.
Le nombre total de décès a été porté à 54, après la mort, jeudi, d’un patient âgé de 86 ans, au service de réanimation de l’hôpital universitaire Fatouma Bourguiba de Monastir.
Le pays avait pris des mesures précoces et strictes au début de l’épidémie, en mars, et l’avait relativement bien circonscrite.
L’envie des tunisiens de retrouver une vie normale ainsi que l’hypothèse d’un vaccin russe contre cette redoutable maladie prend de l’ampleur et tend à un relâchement fatal au moment même où il ne faut pas céder une miette de terrain à cette épidémie du Covid-19.
IL est à rappeler que dans les pays voisins du Maghreb, la situation est beaucoup plus alarmante.
Au Maroc, plus de 1000 cas et une vingtaine de décès sont enregistrés quotidiennement depuis quelques jours.
En Algérie les chiffres quotidiens ont tendance à baisser depuis fin juillet mais restent toujours élevés (469 nouveaux cas et 9 décès le 15 août).
Peut on encore parler d’exception africaine ?
Sources :
Ministère de la santé de L’Algérie.