La Monash University de Melbourne, en Australie, a fait un test sur un médicament qui traite la galle et le palu, comme l’hydroxychloroquine.
Et si ses conclusions sont encore loin d’être rendues, celui-ci s’avère prometteur. Avec la molécule ivermectine, différente de la chloroquine, la charge du virus lors de l’expérience in vitro a été éliminée à 99,98%.
L’ivermectine est utilisé depuis les années 1980 pour traiter les infections parasitaires comme la gale, mais aussi pour soigner les lésions inflammatoires liées à la rosacée.
D’après la directrice de recherche, Kylie Wagstaff, c’est un médicament « sûr » et déjà « largement utilisé ».
Les conclusions de leur recherche indiquent qu’il permet d’éliminer le coronavirus en seulement 48 heures.
« Nous avons constaté qu’une seule dose pouvait supprimer presque tout l’acide ribonucléique (id son matériel génétique) du virus en 48 heures et que même au bout de 24 heures, il avait déjà significativement diminué », explique-t-elle.
Au bout de 48 heures, la charge est passée de 5000 à 1 unité.
L’équipe scientifique poursuit ses travaux pour déterminer quel dosage pourrait être utilisé chez l’Homme.
En France, le laboratoire Medincell, basé à Montpellier, s’intéresse à ces résultats. Il emploie déjà la molécule dans un projet de formule injectable contre le paludisme.
Depuis plusieurs semaines, une nouvelle recherche est en cours pour mettre au point une solution injectable à effet préventif contre le coronavirus.
« Les chercheurs ont eu l’idée de tester cet anti-infectieux que l’on utilise contre la gale pour voir s’il avait une action sur le coronavirus. Au-delà de ce premier travail, il faut vérifier, poursuivre les recherches et voir s’il fonctionne chez l’homme », nuance notamment François Bricaire, infectiologue, membre de l’Académie nationale de médecine. « Il n’y a pas de raison de ne pas tester l’ivermectine, que l’on connaît bien », ajoute-t-il.