Le vaccin de Pfizer, hautement efficace, est apparu comme une lumière au bout du tunnel, lorsque son autorisation a été accordée et que les premières doses ont été disponibles au Royaume-Uni. Cependant, son éclat a été diminué par divers facteurs limitants, notamment les contraintes logistiques liées au stockage et au transport du vaccin, qui doivent être effectués à des températures très basses, limitent également la rapidité de son utilisation au niveau national.
La disponibilité du vaccin Oxford-AstraZeneca pourrait s’avérer très utile pour accélérer l’expansion de la couverture vaccinale, d’autant plus que les priorités ont changé au Royaume-Uni, car il s’agit maintenant de distribuer au plus grand nombre de personnes possible une première dose de vaccin.
Cependant, il reste encore des inconnues, par exemple sur l’efficacité de ce vaccin chez les sujets âgés ou l’augmentation d’efficacité qui pourrait être provoquée par un allongement du délai entre l’administration des deux doses.
En quoi ce vaccin est-il différent ?
Les trois principaux vaccins délivrent tous une partie du matériel génétique du coronavirus SARS-CoV-2 dans les cellules de l’organisme, ce qui conduit ces dernières à produire des copies de « morceaux » du virus, il s’agit de la protéine Spike, la « clé » qui lui permet d’entrer dans les cellules qu’il infecte et contre lesquelles le système immunitaire va ensuite réagir.
Le vaccin Oxford-AstraZeneca utilise un vecteur adénoviral, tandis que les vaccins Pfizer et Moderna sont basés sur des ARNm.
Des données publiées antérieurement ont montré que l’efficacité globale du vaccin à deux doses Oxford-AstraZeneca est de 62%. C’est inférieur aux 94 % du vaccin de Moderna et aux 95 % de celui de Pfizer.
Cependant, administrer d’abord une petite dose, puis une deuxième dose complète peut améliorer l’efficacité. Les données préliminaires de l’essai de phase 3 montrent que cette stratégie permet d’atteindre une efficacité d’environ 90% chez les populations plus jeunes.
Toutefois, selon l’agence britannique de régulation des médicaments et des produits de santé (UK Medicines and Healthcare Products Regulatory Agency – MHRA), ces résultats n’ont pas été “confirmés par une analyse exhaustive”, il sera nécessaire donc d’approfondir cette question.
Selon des données non publiées, la UK’s Commission on Human Medicines, une commission de la MHRA, suggère désormais qu’une dose unique puisse fournir une protection de 70% après 21 jours. Une deuxième dose augmenterait l’efficacité du vaccin, l’amenant à environ 80%. Cependant, cette seconde dose doit être administrée 12 semaines après la première.
Le vaccin Oxford-AstraZeneca doit être conservé à basse température, tandis que le vaccin Pfizer doit être conservé à très basse température (-75 ° C) et le vaccin Moderna à environ -20° C. La gestion et la distribution du vaccin Oxford-AstraZeneca seraient donc facilitées, ce qui serait un avantage, en particulier pour les pays à revenu faible ou intermédiaire.
Source :