L’une des clés de la transmission du coronavirus est le nombre de patients asymptomatiques : ces derniers, sans savoir qu’ils sont infectés, transmettent le virus à leur insu. Cela vient d’être confirmé par une nouvelle étude publiée sur le Jama Network, qui modélisait la transmission du virus en tenant compte d’une période d’incubation de 5 jours et d’une période de contagiosité de 10 jours. Résultat : 59% des infections, soit plus de la moitié, proviennent de personnes asymptomatiques, soit pendant l’incubation (35%), soit de patients qui ne développent jamais de symptômes (24%).
Une étude antérieure publiée dans Nature Medicine en avril 2020 avait déjà estimé que 44% des personnes étaient infectées par des patients pré-symptomatiques. Selon cette étude, l’infectiosité débute 2, 3 jours avant l’apparition des symptômes et culmine 0,7 jour avant. Le nombre de patients n’ayant jamais présenté de symptômes reste difficile à estimer. Les différentes études l’estiment entre 20% et 86%. Cependant, nous savons que les personnes asymptomatiques transmettent moins le virus car leur charge virale est plus faible.
Cette propagation silencieuse rend extrêmement difficile le contrôle du virus. Elle nécessite le respect des mesures barrières (port de masque, distanciation sociale, etc.) et des campagnes de tests de masse qui sont les seules capables de détecter ces patients asymptomatiques avant qu’ils ne contaminent leur environnement.
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