Chez l’homme, la nuit est propice à l’élimination des toxines qui se sont accumulées dans le cerveau. Une fonction dont l’origine remonte peut-être à des centaines de millions d’années. À une époque où vivait l’ancêtre commun de l’humain et… de la mouche. Chez celle-ci, les chercheurs viennent de découvrir que le sommeil profond améliore l’élimination des déchets.
«L’élimination des déchets pourrait être importante pour maintenir la santé du cerveau ou prévenir les maladies neurodégénératives», déclare Ravi Allada, co-auteur de l’étude. Le neurobiologiste australien explique que Drosophila melanogaster, la mouche étudiée, étend et rétracte à plusieurs reprises sa trompe pendant l’équivalent d’un sommeil profond chez l’homme. «Ce mouvement de pompage déplace potentiellement les fluides vers la version« mouche » des reins ». Cela aiderait à l’élimination des déchets et à la récupération des blessures.
Cette découverte “indique que l’élimination des déchets est une fonction essentielle du sommeil, conservée dans l’évolution”, proposent les chercheurs. Cela pourrait bien être une caractéristique qui remonte à l’ancêtre commun des mouches et des humains. Cela expliquerait en partie pourquoi les animaux ont un besoin crucial de sommeil, malgré la vulnérabilité accrue qu’il génère.
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