Selon le dernier rapport du magazine “Science“, ce sont les suppressions répétées de séquences de gènes spécifiques sur la glycoprotéine Spike du SRAS-CoV-2 qui fait que de nouveaux variants échappent à nos défenses immunitaires.
En fait, lorsqu’un anticorps reconnaît un pathogène, il ne le perçoit pas complètement. Il garde en mémoire le soi-disant antigène (la partie protéique très spécifique du pathogène en question). Il s’agit de la différence entre les tests d’antigène (détection des antigènes de l’agent pathogène) et les tests sérologiques (détection d’anticorps produits en réponse à l’agent pathogène).
Pour dire le moins, ces mutations rapides sont surprenantes et incompatibles avec ce que nous savions sur les coronavirus. Contrairement à la plupart des virus à ARN, cette famille d’agents pathogènes, possède une polymérase de relecture (une enzyme qui empêche certaines erreurs de réplication lorsque le virus se reproduit dans nos cellules) qui amorti ce type de mutation infiniment rapide.
Cependant, voici ce que nous observons dans les variants séquencés et répertoriés jusqu’à présent : la modification d’un site spécifique de la protéine Spike semble remplacer la séquence du virus d’origine.
Les auteurs estiment que l’une des hypothèses possibles selon laquelle ce coronavirus évolue rapidement est due au jeu « du chat et de la souris » entre le virus et le système immunitaire de millions de personnes dans le monde. Le virus a actuellement infecté plus de 100 millions de personnes dans le monde.
Ainsi, traitement ou pas, une pression de sélection plus ou moins forte est à l’œuvre et pousse le virus à s’adapter pour sa survie. N’oubliez pas que nous ne devons pas attribuer au virus des intentions malveillantes, pas plus qu’un caractère intelligent, mais simplement des événements aléatoires et des conditions environnementales propices à de telles mutations.
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