La polyarthrite rhumatoïde est une maladie inflammatoire chronique caractérisée par des douleurs, un gonflement et des lésions articulaires. Bien que les médicaments tels que les stéroïdes, les anti-inflammatoires et les immunosuppresseurs puissent aider à ralentir la destruction des articulations et à soulager la douleur, ils ont des effets secondaires et ne sont pas entièrement efficaces.
Aujourd’hui, les chercheurs ont mis au point des micromoteurs à base de magnésium propulsés par des bulles d’hydrogène, qui améliorent les symptômes de la polyarthrite rhumatoïde lorsqu’ils sont injectés dans les articulations des rats.
Les scientifiques ont établi un lien entre le développement de la polyarthrite rhumatoïde et la production excessive d’espèces réactives de l’oxygène (ROS). Les ROS peuvent oxyder et dégrader le cartilage et les os, ainsi qu’activer l’expression de cytokines inflammatoires.
Un nouveau type de thérapie, l’hydrogène gazeux, peut neutraliser les ROS et réduire les niveaux de cytokines inflammatoires lorsqu’il est administré aux patients dans l’eau potable.
Cependant, ce gaz est peu soluble dans les fluides corporels et rapidement éliminé lorsqu’il est administré par voie orale, ce qui limite ses effets thérapeutiques. Fei Peng, Yingfeng Tu, Yingjia Li et leurs collègues voulaient trouver un moyen de produire et de délivrer le gaz hydrogène directement à l’intérieur d’une articulation enflammée.
Les chercheurs ont basé leur système sur des micromoteurs à base de magnésium, de minuscules sphères qui réagissent avec l’eau pour produire des bulles d’hydrogène, qui propulsent les moteurs. Ils ont recouvert les micromoteurs d’acide hyaluronique, un lubrifiant pour les articulations, laissant une petite ouverture pour que le magnésium réagisse avec l’eau. Lorsqu’ils sont placés dans le fluide de l’articulation simulée, les micromoteurs montrent une libération prolongée et soutenue de bulles d’hydrogène et peuvent se déplacer d’eux-mêmes.
L’équipe a ensuite injecté les micromoteurs chez les rats, qui servaient de modèle animal de polyarthrite rhumatoïde et a utilisé des ultrasons pour les visualiser. En comparaison avec les rats non injectés, les rats traités ont montré des pattes moins gonflées, une érosion osseuse réduite et des niveaux plus faibles de cytokines inflammatoires.
Bien que les micromoteurs doivent encore être testés chez l’homme, ils présentent un grand potentiel pour la thérapie de la polyarthrite rhumatoïde et d’autres maladies inflammatoires, affirment les chercheurs.
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