L’huile de sésame, utilisée par beaucoup pour son arôme de noisette et son point de combustion élevé, est fabriquée en extrayant des huiles grasses à partir de graines de sésame, et les coquilles vides sont jetées comme déchets.
Dans une instanciation littérale de l’adage séculaire “les déchets des uns sont les trésors des autres“, les chercheurs ont découvert qu’un produit chimique appelé sésaminol, abondant dans ces déchets, a des effets protecteurs contre la maladie de Parkinson.
« Actuellement, il n’existe pas de médecine préventive pour la maladie de Parkinson, nous n’avons que des traitements d’adaptation ». a déclaré Akiko Kojima-Yuasa, professeur associé à l’Université de la ville d’Osaka.
Le professeur associé Kojima-Yuasa a dirigé son groupe de recherche à travers une série d’expériences visant à comprendre les effets du sésaminol sur des modèles in vitro et in vivo de la maladie de Parkinson.
La maladie de Parkinson est causée par l’effondrement ou la mort de certains neurones du cerveau impliqués dans le mouvement, en partie à cause d’une situation appelée stress oxydatif, les neurones du cerveau sont soumis à une pression extrême en raison d’un déséquilibre entre les antioxydants et espèces réactives de l’oxygène (ROS).
L’équipe a découvert dans des expériences cellulaires in vitro que le sésaminol protège contre les dommages neuronaux, favorisant la translocation de Nrf2, une protéine impliquée dans la réponse au stress oxydatif, et réduisant la production de ROS intracellulaires.
Les expériences in vivo ont apporté des résultats tout aussi prometteurs pour l’équipe du professeur Kojima-Yuasa. L’altération des mouvements due à la maladie de Parkinson est le résultat de neurones endommagés qui produisent moins de dopamine que ce qui est naturellement nécessaire. L’équipe a montré que les souris atteintes de la maladie de Parkinson ont ce manque de production de dopamine.
Cependant, après avoir donné aux souris un régime contenant du sésaminol pendant 36 jours, l’équipe de recherche a observé une augmentation des niveaux de dopamine. Parallèlement, un test de performance Rotarod a révélé une augmentation significative des performances motrices et de la fonction motrice intestinale.
Le tout premier médicament contre la maladie de Parkinson étant potentiellement le sésaminol, un ingrédient alimentaire naturel, et ce dernier présent dans les déchets naturels de l’industrie des graines de sésame.
Le professeur agrégé Kojima-Yuasa et son équipe sont prêts à faire passer leurs travaux au stade des essais cliniques et à relier la chaîne de consommation/production d’une manière qui, comme elle le dit, « prévient les maladies grâce à des aliments naturels afin de promouvoir grandement la santé de la société ».
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