Une étude menée par des chercheurs de l’Université Queen Mary de Londres a comparé les performances et l’acceptabilité d’un test d’urine et de quatre dispositifs différents d’auto-prélèvement vaginal pour détecter le virus du papillome humain (VPH) à haut risque.
L’auteur correspondant, le professeur Jack Cuzick de l’université Queen Mary de Londres, a déclaré :
« Ces dernières années, la participation au dépistage du cancer du col utérin au Royaume-Uni a diminué.L’auto-prélèvement est une alternative intéressante aux échantillons recueillis par un medecin, dans un premier temps chez les femmes qui ne se présentent pas au dépistage, mais potentiellement pour toutes les femmes en tant qu’option primaire.
Le coût et la facilité d’utilisation sont des facteurs importants, et l’auto-prélèvement peut être la seule option viable et rentable dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.
La performance et l’acceptabilité de l’auto-échantillonnage sont essentielles pour en faire le premier choix. Il est important de comprendre que la préférence pour les échantillons d’urine est plus élevée que la préférence pour les échantillons vaginaux, et peut-être qu’une alternative devrait être proposée. »
Les femmes recrutées pour l’essai ont été référées à la clinique de colposcopie du Royal London Hospital et ont été testées positives au dépistage du cancer du col de l’utérus.
Les participantes ont été invitées à fournir des échantillons d’urineet à effectuer deux auto-prélèvements vaginaux, en utilisant soit un écouvillon sec floqué et un écouvillon en dacron, soit un dispositif HerSwab et Qvintip.
Sur les 600 paires d’échantillons vaginaux analysables, 505 étaient accompagnées d’échantillons d’urine. Tous les échantillons ont été testés au Wolfson Institute of Preventive Medicine de Queen Mary, et le VPH a été déterminé à l’aide du test Onclarity de Becton Dickinson.
À l’exception de HerSwab, toutes les méthodes ont des taux positifs similaires pour le VPH, mais la plus grande sensibilité pour les lésions anormales précurseurs de cancer a été observée avec l’écouvillon floconné sec ou l’écouvillon dacron. Pour Herswab, la fluidité cellulaire des échantillons prélevés varie considérablement, tandis que pour les autres dispositifs, il n’y a pas de changement.
Les résultats de l’enquête évaluant les expériences des femmes en matière de prélèvement ont montré qu’il n’y avait pas de préférences claires des utilisateurs entre les dispositifs, mais qu’ils trouvaient l’urine facile à prélever et étaient plus sûrs d’avoir prélevé l’échantillon correctement.
Source :
Cancer Epidemiology, Biomarkers & Prevention
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