Une équipe de 400 scientifiques a lancé le projet Predict, qui est un programme de l’Agence américaine pour le développement international Usaid. Ils ont entrepris de classer 887 virus animaux de 25 familles de virus différentes et ont créé un site en libre accès appelé SpillOver, qui évalue leur capacité à se propager chez l’homme en fonction des facteurs suivants : le nombre d’espèces hôtes et leur répartition géographique, le type d’environnement dans lequel ils se trouvent, la capacité du virus à infecter les cellules humaines, la fréquence des interactions entre les humains et les animaux hôtes ou la gravité de la maladie causée par le virus.
Au total, 32 facteurs de risque ont été identifiés et classés selon leur importance. Ensuite, un indice de dangerosité a été établi pour donner un classement des virus les plus susceptibles de se propager aux humains.
On constate que le SRAS-Cov-2 ne se classait qu’au deuxième rang, ce qui semble surprenant compte tenu de la pandémie mondiale qu’il a provoquée. Un autre coronavirus de type SRAS (β-coronavirus Rp3) qui n’a pas été transmis à l’homme est classé 15e dans ce classement.
Les scientifiques affirment que les risques peuvent même être sous-estimés. Ils ont expliqué: «En raison du manque de diagnostic ou de la sous-déclaration, et parce que le coronavirus ne provoque que des conditions bénignes ou asymptomatiques, certains coronavirus nouvellement découverts peuvent avoir infecté des humains sans attirer l’attention.»
Il convient également de noter que cette base de données n’est pas exhaustive et qu’un virus inconnu est susceptible d’émerger de n’importe où. Par conséquent, s’il est impossible de prédire avec précision le prochain virus qui va se propager dans la population, SpillOver peut prioriser la surveillance des menaces les plus dangereuses.
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