Les équipes de recherche de l’université de Hong Kong, dirigées par le professeur Xuechen LI, de la division de recherche en chimie et du département de chimie, et le professeur Yu WANG, du département de pharmacologie et de pharmacie, ont présenté dans le Journal of the American Chemical Society une biothérapie synthétique aux activités anti-tumorales, de sensibilisation à l’insuline et d’hépatoprotection prometteuses.
L’obésité est une pandémie mondiale associée à une réduction significative de l’espérance de vie, elle augmente également le risque de diabète de type 2, d’hypertension, de maladie coronarienne, d’accident vasculaire cérébral, de maladie rénale chronique et de cancer.
L’adiponectine, en tant qu’hormone protéique et adipokine, régule les niveaux de glucose et améliore le métabolisme des lipides, et est un acteur majeur dans la pathogenèse de l’obésité, de la résistance à l’insuline et du syndrome métabolique.
Les patients obèses présentent de faibles taux d’adiponectine, une condition connue sous le nom d’hypoadiponectinémie, qui contribue à augmenter les risques de maladies cardiovasculaires et métaboliques ainsi que le développement agressif de tumeurs malignes de mauvais pronostic. La supplémentation en adiponectine est une stratégie longtemps recherchée pour la prévention et le traitement du cancer et des maladies métaboliques, en particulier chez les patients obèses. Cependant, l’application de l’adiponectine en thérapie a été entravée par la difficulté de produire de l’adiponectine humaine.
Au cours des sept dernières années, les équipes ont travaillé au développement de composés synthétiques capables d’imiter la bioactivité de l’adiponectine. Enfin, elles ont mis au point une approche synthétique efficace pour produire les glycopeptides dérivés de l’adiponectine qui présentent de puissantes activités antitumorales, insulino-sensibilisantes et métaboliques dans divers modèles de souris.
Ces produits présentent un grand potentiel d’application clinique dans le traitement de l’obésité et des complications médicales associées, telles que le diabète de type 2, l’hypertension, les maladies coronariennes, les accidents vasculaires cérébraux, les maladies rénales chroniques et le cancer.
Les professeurs Li et Wang pensent que cette découverte ouvre la porte à l’exploration de l’opportunité d’utiliser le glycopeptide synthétique comme une potentielle imitation de l’adiponectine descendante supplémentaire dans le traitement clinique. L’avantage apparent de ces glycopeptides synthétiques est qu’ils peuvent être facilement produits par un procédé chimique. Les deux équipes continuent à demander des subventions de recherche qui peuvent les aider à évaluer plus avant le potentiel de ces agents dans des études précliniques pour le développement de médicaments.
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