La thromboembolie veineuse (TEV), c’est-à-dire la formation de caillots sanguins dans les veines, est une affection grave mais évitable, souvent observée dans les cas de cancers avancés. Des chercheurs du Rutgers Cancer Institute of New Jersey ont étudié l’impact de la TEV lors d’une intervention chirurgicale pour un carcinome à cellules rénales (CCR), également connu sous le nom de cancer du rein, dans une étude de cohorte de patients subissant une résection chirurgicale élective pour une masse rénale cancéreuse.
Pourquoi ce sujet est-il important à explorer ?
Des études portant sur d’autres cancers ont montré que la TEV avant une intervention chirurgicale est associée à une morbidité et une mortalité plus importantes. L’impact de la TEV préopératoire sur les résultats après une chirurgie rénale reste à comprendre.
La découverte :
L’étude a comparé les résultats chez les patients avec et sans TEV avant une néphrectomie, qui est l’ablation chirurgicale d’un ou des deux reins. L’étude démontre que les patients qui présentent une TEV préopératoire avant une néphrectomie ont une probabilité accrue de complications mineures et majeures. La mortalité était 103 % plus élevée chez ces patients que chez ceux n’ayant pas subi de TEV. De même, ils avaient une probabilité de réadmission, un temps de salle d’opération et un coût hospitalier direct plus élevés de 30 pour cent que les patients sans TEV.
Quelles sont les implications et les prochaines étapes liées à ce travail ?
Compte tenu des résultats obtenus entre le moment où un patient entre en chirurgie et celui où il sort de l’hôpital, cette étude souligne la nécessité d’un dépistage préopératoire de la TEV et l’utilité potentielle de la chimioprophylaxie, ou l’utilisation de médicaments pour prévenir la TEV chez les patients subissant une chirurgie rénale. Le rôle potentiel de la chimioprophylaxie avant une chirurgie rénale reste à évaluer.
Source :