De nouveaux traitements de l’obésité, tels que la modulation du microbiome intestinal et la thérapie génique, sont sous-utilisés et pourraient aider à lutter contre l’épidémie d’obésité, selon un nouveau manuscrit publié dans la revue de l’Endocrine Society, Endocrine Reviews.
Aux États-Unis, près de la moitié des adultes et 20 % des enfants sont obèses. Pourtant, les médecins ne prescrivent pas assez de médicaments efficaces pour perdre du poids et de nombreux patients ne reçoivent pas le traitement dont ils ont besoin. La stigmatisation du poids qui existe dans les établissements de santé fait que les personnes obèses hésitent à se faire soigner jusqu’à ce que des comorbidités se développent et atteignent un stade dangereux. Le manque de couverture d’assurance et les problèmes de coûts sont un autre facteur qui crée des obstacles au traitement de l’obésité.
« L’obésité est la crise épidémique de notre époque. Elle entraîne de graves comorbidités telles que le diabète, la stéatose hépatique et les maladies cardiovasculaires, et réduit considérablement la durée et la qualité de vie d’une personne. Jusqu’à récemment, nous ne comprenions pas les causes génétiques et hormonales de l’obésité et la façon dont l’obésité entraîne ces comorbidités. Nous avons récemment commencé à comprendre les causes de l’obésité chez l’homme, ce qui constitue une grande découverte qui a permis de concevoir des thérapies efficaces. » A déclaré Christos S. Mantzoros, M.D., Sc.D., du Beth Israel Deaconess Medical Center à Boston, Massachusetts.
Dans cet article, les chercheurs décrivent les voies moléculaires et hormonales qui mènent à l’obésité et aux comorbidités associées à cette maladie. Ces données fournissent aux chercheurs les informations dont ils ont besoin pour concevoir, tester et mettre en œuvre de nouvelles thérapies contre l’obésité.
Les chercheurs soulignent la nécessité de thérapies plus sûres et plus efficaces contre l’obésité, notamment de nouveaux systèmes d’administration de médicaments, des vaccins, la modulation du microbiome intestinal et la thérapie génique. De nouveaux médicaments, notamment des combinaisons d’hormones gastro-intestinales et d’autres molécules, sont actuellement testées et devraient permettre, une fois disponibles, d’obtenir des pourcentages importants de perte de poids avec moins d’effets secondaires. Au fur et à mesure que notre compréhension de l’obésité s’améliorera, des médicaments plus efficaces avec moins d’effets secondaires seront développés.
Des médicaments récemment approuvés, comme le semaglutide, une hormone gastro-intestinale modifiée administrée une fois par semaine, peuvent entraîner une perte de poids de 15 % lorsqu’ils sont associés à des changements de mode de vie. La chirurgie bariatrique peut conduire à une perte de poids allant jusqu’à 40 %, mais elle est invasive et liée à des complications.
« Les compagnies d’assurance doivent prêter attention aux données des études et aux progrès scientifiques que nous réalisons et commencer à couvrir les médicaments qui sont et seront bientôt approuvés, étant donné qu’actuellement, seule une petite minorité de patients souffrant d’obésité bénéficie d’une couverture pour les médicaments et les soins médicaux dont ils ont besoin », a déclaré Mantzoros. « Il serait beaucoup plus rentable de couvrir les traitements à un stade précoce au lieu d’attendre que les comorbidités et leurs complications se développent. »
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