Des chercheurs australiens pourraient se rapprocher de la prévention du diabète de type 1 après avoir identifié une protéine cruciale qui pourrait empêcher cette maladie auto-immune de s’installer.
Les chercheurs de l’université du Queensland et du Mater ont mis au point un agent biologique, sRAGE, qui stimule la fonction des globules blancs, lesquels sont endommagés chez les personnes qui développent un diabète de type 1.
Le diabète de type 1 est une maladie chronique potentiellement mortelle dans laquelle le pancréas produit peu ou pas d’insuline.
Le professeur Josephine Forbes, chercheur à la faculté de médecine de l’UQ, a déclaré que la découverte de la protéine était un développement passionnant.
“Nos tests de laboratoire montrent que sRAGE peut corriger les cellules T régulatrices défectueuses pour mieux empêcher le système immunitaire de se dérégler et de provoquer le diabète.
Nos études précliniques indiquent que cet agent sera plus sûr et beaucoup moins intrusif que les traitements actuellement testés pour la prévention du diabète de type 1, comme les perfusions de cellules T régulatrices.
Nous avons déjà commencé à travailler avec des entreprises à l’étranger pour explorer les moyens d’administrer le traitement sous forme de comprimés et nous sommes optimistes quant au lancement des essais cliniques d’ici trois ans“. A expliqué Professeur Josephine Forbes, Faculté de médecine de l’UQ.
Le Dr Sherman Leung, chercheur au Mater, a déclaré que les tests en laboratoire sur des modèles cellulaires humains ont montré que le traitement par sRAGE augmentait le nombre de cellules T régulatrices sur des sites importants de l’organisme, critiques pour le développement du diabète de type 1.
“Nous avons constaté que le renforcement des cellules T régulatrices à l’aide de sRAGE dans le pancréas, les ganglions lymphatiques pancréatiques et la rate permettait de prévenir le diabète et d’améliorer l’expression et la fonction de l’insuline“, a déclaré le Dr Leung.
“Notre étude suggère que sRAGE pourrait également être utilisé pour traiter les patients qui ont déjà développé un diabète de type 1 afin de contribuer à un meilleur contrôle de la glycémie, car il peut arrêter la réponse inflammatoire qui provoque les symptômes de la maladie.”
Les résultats ont été reproduits par un groupe de recherche indépendant de Novo Nordisk aux États-Unis.
Selon l’Australian Institute of Health and Welfare, le diabète de type 1 touche environ 12 Australiens sur 100 000, avec une moyenne d’environ sept nouveaux cas diagnostiqués par jour.
L’apparition du diabète de type 1 est soudaine, souvent à un âge précoce, et n’est pas liée à des facteurs liés au mode de vie.
Les personnes atteintes de diabète de type 1 courent un plus grand risque de décès prématuré dû aux complications de la maladie, notamment les crises cardiaques.
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