Dans une étude sur des souris, des chercheurs financés par les National Institutes of Health ont identifié un contraceptif non hormonal potentiel que les hommes pourraient prendre peu de temps avant l’activité sexuelle et dont la fertilité serait rétablie le lendemain. Les chercheurs ont administré à des souris mâles un composé qui désactive temporairement l’adénylyl cyclase soluble, l’enzyme essentielle pour activer la capacité d’un spermatozoïde à nager et à mûrir afin qu’il puisse traverser l’appareil reproducteur féminin et féconder un ovule.
Dans plusieurs tests, les chercheurs ont montré que le composé TDI-11861 rendait les spermatozoïdes des souris immobiles et les empêchait de mûrir. Les composés n’ont pas interféré avec le fonctionnement sexuel des animaux. Bien que les souris mâles se soient accouplées avec des femelles, aucune grossesse n’a été observée. Les spermatozoïdes récupérés chez les souris femelles sont restés incapables. Les auteurs n’ont pas observé d’effets secondaires chez les souris mâles ou femelles. Le composé s’est dissipé trois heures plus tard, et les mâles ont retrouvé leur fertilité.
L’étude a été menée par Melanie Balbach, Ph.D., stagiaire postdoctorale dans les laboratoires des coauteurs Jochen Buck, Ph.D., et Lonnie Levin, Ph.D., au Weill Cornell Medical College, à New York, et de leurs collègues. Elle est publiée dans Nature Communications. Le financement a été assuré par l’Institut national de la santé infantile et du développement humain Eunice Kennedy Shriver, l’Institut national du vieillissement et l’Institut national du cancer des NIH.
Les chercheurs affirment que leurs travaux apportent la preuve du concept selon lequel les inhibiteurs solubles de l’adénylyl cyclase pourraient constituer un contraceptif oral sûr, à la demande, non hormonal et réversible pour les hommes.
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