Le trouble obsessionnel compulsif (TOC) est un trouble psychique caractérisé par l’apparition répétée de pensées intrusives (les obsessions) provoquant de l’inquiétude ou de la peur. Ces dernières sont soulagées par des comportements répétés et ritualisés (les compulsions).
Les symptômes peuvent s’exprimer de façon très variable d’un patient à l’autre (incluant phobie de la saleté, lavage des mains, vérifications répétées des serrures).
Les 2 psychothérapies les plus célèbres pour les TOC sont la thérapie d’exposition (les patients sont confrontés à ce qui provoque de l’anxiété chez eux) et la thérapie de gestion du stress (qui inclut différentes techniques comme la relaxation).
Aujourd’hui, un patient sur 3 traités pour TOC ne répond pas au traitement. Une étude menée à l’Université du Michigan, et publiée dans The American Journal of Psychiatry suggère la possibilité de prédire laquelle des deux principales thérapies aidera le mieux chaque patient.
Tout d’abord, les chercheurs ont réalisé des IRM fonctionnelles cérébrales de 87 personnes atteintes de TOC, qui ont été ensuite répartis au hasard pour suivre, durant 3 mois, l’une de ces deux thérapies.
Les images ont été prises pendant que les patients effectuaient une tâche cognitive (mentale) simple et recevaient une petite récompense monétaire si la tâche était correctement accomplie. Cela avait comme effet d’activer des circuits cérébraux spécifiques, visibles sur ces images cérébrales.
Ces mêmes circuits cérébraux sont ceux impliquées dans le développement des TOC : le réseau cingulo-operculaire pendant la tâche cognitive, et le réseau orbito-striato-thalamique lors de la récompense.
Après 3 mois de thérapie, les résultats ont montré que les patients qui présentaient une forte activation de ces 2 réseaux ont eu une meilleure réponse avec la thérapie d’exposition. Tandis que le groupe avec une activité plus faible a eu une meilleure réponse à la thérapie de gestion de stress.
A travers cette étude, les scientifiques suggèrent une personnalisation du traitement des TOC.
Cependant, le choix de la thérapie n’impliquerait pas, selon les chercheurs, de réaliser des IRM fonctionnelles cérébrales sur tous les patients atteints de TOC, mais reposerait plutôt sur des tests psychologiques pour évaluer l’activité de ces circuits impliqués dans la réponse thérapeutique.
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