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    Fibromyalgie : Non, ce n’est pas une maladie imaginaire.

    La fibromyalgie touche 1 à 5% de la population générale, pourtant elle reste mal diagnostiquée et traitée. Et pour cause : les mécanismes qui sont à son origine demeuraient jusqu’à présent mal compris.

    Des chercheurs de l’Institut National De La Santé Et De La Recherche Médicale (Inserm) en France viennent de publier un rapport qui fait le point sur les mécanismes de la fibromyalgie.

    Ils ont analysé 1600 travaux sur la maladie publiés ces dix dernières années. Une partie non négligeable de ces derniers considèrent la maladie comme « imaginaire » et purement psychologique, pour d’autres, c’est une maladie à part entière, potentiellement liée à des anomalies biologiques.

    Tout d’abord, des dysfonctionnement cérébraux ont pu être mis en évidence grâce aux progrès de l’imagerie médicale. On observant par exemple le fonctionnement des cerveau des patients atteints de fibromyalgie, des chercheurs ont constaté que la stimulation douloureuse provoque à la fois une sur-activation d’une région cérébrale qui mesure la douleur (le cortex pariétal somato-sensoriel) et à l’inverse, une sous-activation des régions qui exercent un contrôle sur la douleur. Ces dysfonctionnements pourraient expliquent l’hypersensibilité à la douleur liée à la fibromyalgie.

    Les anomalies mises en évidence ne concernent pas que le cerveau, d’autres travaux ont révélé que la fibromyalgie peut être liée à des atteintes musculaires : activité électrique musculaire anormale, dysfonctionnements des mitochondries (organites intracellulaires qui génèrent de l’énergie), anomalies des fibres nerveuses qui conduisent l’influx douloureux des organes à la moelle épinière… Ces perturbations seraient à l’origine des douleurs et de la faiblesse musculaires souvent associées à la fibromyalgie.

    Même s’il reste encore beaucoup à découvrir sur la fibromyalgie, les études disponibles actuellement ne laissent aucun doute sur son origine organique. Une bonne compréhension des causes et des mécanismes de cette maladie sont les seuls garants d’une prise en charge optimale.

    Source :

    Inserm

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