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    COVID-19 : Pourquoi l’immunité collective ne fonctionne pas ?

    L’immunité collective était la stratégie prônée par le gouvernement britannique avant de faire marche arrière. Cela a été également la stratégie de la Suède qui compte plus de morts par million d’habitants que beaucoup d’autres pays et qui souffre actuellement d’une seconde vague. 

    Selon l’OMS, cette stratégie n’est pas envisageable, notamment pour des raisons éthiques et scientifiques. En effet, selon son directeur général : « Laisser le virus circuler sans contrôle signifie donc permettre des infections, des souffrances et des morts inutiles. »

    Une pandémie a toujours des impacts collatéraux. Néanmoins, laisser circuler un tel virus pourrait faire énormément de dégâts directement mesurables en très peu de temps. Et surtout, cela serait hors de notre contrôle.

    Même si les conséquences économiques sont dramatiques, elles restent sous un contrôle plus fort de la volonté humaine que des lois biologiques.

    Ainsi, l’équation que les dirigeants du monde entier doivent résoudre est celle-ci : limiter la circulation du virus, tout en préservant les habitants de chaque pays d’une extrême pauvreté. Les décisions politiques apportent souvent leurs lots de conséquences inattendues et parfois désastreuses, si la balance bénéfice-risque n’a pas été rigoureusement étudiée. 

    Dans un récent document, l’Institut Pasteur explique brièvement ce qu’est l’immunité collective : « L’immunité collective correspond au pourcentage d’une population donnée qui est immunisée/protégée contre une infection à partir duquel un sujet infecté introduit dans cette population va transmettre le pathogène à moins d’une personne en moyenne, amenant de fait l’épidémie à l’extinction, car le pathogène rencontre trop de sujets protégés. Cette immunité de groupe, ou collective, peut être obtenue par l’infection naturelle ou par la vaccination. »

    Cela suppose donc que l’infection naturelle ou le vaccin entraîne une protection suffisante pour faire barrière au virus. Dans le cas de l’infection naturelle, on sait que pour les coronavirus classiques, l’immunité n’est pas de très longue durée : quelques mois à une année tout au plus. C’est pour cela que l’on peut avoir plusieurs rhumes dans une même année.

    Concernant la Covid-19, on en sait encore peu sur son immunité et sa durée selon les cas. Quelle immunité développent les personnes asymptomatiques et les personnes Covid-persistant, par exemple ? Trop d’inconnus subsistent donc pour prétendre que cette stratégie est envisageable.

    Source :

    Futura-sciences

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