Le président Emmanuel Macron avait déclaré dans son allocution pour annoncer le reconfinement que « Le virus circule à une vitesse que même les prévisions les plus pessimistes n’avaient pas anticipée ».
En effet, plus de 47.000 nouveaux cas et 235 morts ont été enregistrés hier, le 29 octobre, et le nombre de personnes en réanimation frôle désormais les 3.000. « Nous sommes tous débordés par une deuxième vague qui, nous le savons, sera sans doute plus dure et plus meurtrière que la première », a ajouté le chef de l’État.
En septembre, l’OMS craignait déjà une deuxième vague violente cet automne ou cet hiver en Europe, mais en France, personne ne s’attendait à ce qu’elle soit aussi rapide et brutale. Alors, pourquoi ce rebond ?
Les vacances et les déplacements :
Contrairement à la première vague où l’Île-de-France et le Grand-Est avaient été particulièrement touchés, l’épidémie concerne cette fois-ci l’ensemble du pays. Les vacances d’été, puis de la Toussaint ont été l’occasion pour les Français de visiter leurs proches, propageant ainsi le virus à leur insu.
La rentrée scolaire a également pu favoriser la propagation du virus ; plusieurs clusters ont ainsi été identifiés dans des grandes écoles ou universités.
La météo :
Depuis septembre, le temps a commencé à se refroidir. « Pluie et froid ont contraint les gens à passer davantage de temps à l’intérieur, à moins aérer leurs maisons, ce qui s’est traduit par une augmentation des contaminations, puis par des hospitalisations », explique Pascal Crépey, épidémiologiste et biostatisticien à l’École des Hautes études en Santé publique.
L’échec des tests et du traçage :
Malgré une accélération sans précédent du nombre de tests PCR réalisés (en moyenne 250.000 par jour dans la semaine du 19 au 25 octobre), le traçage s’est montré inefficace pour freiner l’épidémie. Le délai entre le test et le résultat, qui peut atteindre 10 à 15 jours, rend le dispositif parfaitement inutile. De plus, avec l’augmentation des cas, ce système va devenir de moins en moins efficient.
Comment inverser la courbe ?
Le port du masque généralisé et le couvre-feu n’avaient pas eu une forte efficacité. Le confinement est le moyen le plus efficace pour limiter les contacts et infléchir ainsi la courbe exponentielle.
Après le confinement, il faudra sans doute mieux gérer le traçage, les déplacements et les rassemblements.
Source :