Des embouteillages d’ambulance au milieu de Londres. Ce sont les images choquantes que l’on peut voir dans un article du journal The Guardian qui retrace la situation sans précédent au Royaume-Uni, quelques mois après la découverte du nouveau variant. En Irlande, le nombre de nouveaux cas a augmenté de façon exponentielle ces derniers jours. La troisième vague n’a jamais été aussi proche.
Selon l’épidémiologiste et biostatisticienne Dominique Costagliola, «les variants du Royaume-Uni et d’Afrique du Sud circulent, mais on ne sait pas combien de temps il faudra pour qu’ils se propagent. Par exemple, au Royaume-Uni, ce n’était pas très rapide au début. En revanche, en Afrique du Sud, il est devenu très rapidement dominant. Cependant, avec ou sans variant, la situation est préoccupante et si ces variants se répandent, ce sera probablement encore pire. »
De nombreuses nouvelles variables
La situation est différente de celle d’avant la première vague, les modèles d’épidémiologistes devraient ajouter certaines variables intéressantes pour prédire l’ampleur de la future vague. Premièrement, le nouveau variant semble plus contagieux, mais pas fatale. Ce n’est pas une bonne nouvelle, comme l’a rappelé l’infectiologue Nathan Peiffer-Smadja sur son compte Twitter : « un variant plus transmissible est bien plus problématique et dangereux qu’un variant plus mortel ».
L’explication de cette affirmation est simple. Un variant plus mortel limite le taux de reproduction du virus. En conséquence, moins de personnes sont tuées au fil du temps qu’un variant contagieux qui est moins mortel mais cause plus de dommages à la vie humaine à long terme.
Que faut-il faire ?
Pour Dominique Costagliola, « la réouverture des bars et des restaurants, ça ne sera pas demain la veille, à mon avis pas avant la fin de l’hiver ! En effet, cela serait un autre paramètre qui augmenterait le contact et donc le taux de reproduction du virus ».
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