Malgré leur grande promesse, les dernières annonces concernant les vaccins Covid-19 ne sont qu’une partie d’un vaste processus de recherche international.
Un accord pour lancer des essais cliniques vaccinaux en France via la plateforme Covireivac de l’Inserm a été signé avec les industriels AstraZeneca, Janssen et Moderna. Ces derniers ont été soigneusement sélectionnés après consultation du comité scientifique du vaccin Covid-19. Des documents ont été soumis à l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) et au CPP (Comité de protection individuelle). Par conséquent, sur la base du consentement de ces agences de réglementation, les tests peuvent commencer en décembre.
Même si les vaccins sont approuvés dans les prochains mois, les essais doivent continuer afin d’approfondir les connaissances scientifiques, notamment les connaissances sur la durée de protection et la qualité de la réponse immunitaire. Indépendamment de la stratégie vaccinale adoptée par la France et des vaccins que les autorités sanitaires vont approuver, les essais cliniques menés via Covireivac continueront pour répondre à d’autres questions de recherche qui continuent de se poser.
Poursuivre l’élaboration de vaccins aux efficacités complémentaires
En effet, pour répondre aux besoins mondiaux et aux différentes populations, plusieurs vaccins doivent être développés. La recherche continue permet également de développer des produits aux efficacités complémentaires, plus faciles à administrer ou à moindre coût de production. En outre, des problèmes scientifiques persistent.
- Combien de temps la vaccination peut-elle conférer une immunité ?
- Des rappels seront-ils nécessaires ?
- Le premier lot de vaccins autorisés peut-il être proposé à toutes les personnes, des personnes âgées aux jeunes (y compris les femmes enceintes) ?
Ce sont des questions auxquelles il faut encore répondre. Ces données scientifiques complémentaires permettront de compléter la stratégie vaccinale qui sera mise en œuvre en France. Sur la base de la connaissance du SRAS-VOV2 et de la disponibilité des vaccins, le programme de recherche peut être ajusté en fonction de l’évolution des conditions de santé, toujours dans une logique de protection des volontaires, de rigueur scientifique et de transparence.
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Photo de Gustavo Fring