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    Identification et suivie de l’arthrite lupique par imagerie optique

    Le lupus érythémateux systémique (LES), communément appelé “lupus”, est une maladie auto-immune dans laquelle le système immunitaire de l’organisme attaque les tissus sains. Le lupus touche entre 20 et 150 personnes sur 100 000, avec des variations entre les différents groupes raciaux et ethniques. La maladie provoque souvent des symptômes arthritiques dans les articulations, qui peuvent être débilitants dans certains cas.

    Malgré la gravité de la maladie, l’identification de l’arthrite lupique et l’évaluation de son activité restent un défi dans la pratique clinique. Les évaluations basées sur l’examen traditionnel des articulations manquent de précision, en raison de leur nature subjective et de leur précision dans des situations telles que des doigts obèses et une fibromyalgie coexistante. En tant que tels, ces examens ont une capacité limitée à rendre des données quantitatives sur l’amélioration et l’aggravation.

    Récemment, les technologies d’imagerie, en particulier l’échographie (US) et l’imagerie par résonance magnétique (IRM), ont permis une évaluation plus objective et détaillée des anomalies articulaires et péri-articulaires avec une plus grande sensibilité. Cependant, l’IRM et l’US sont coûteuses et prennent du temps. En outre, l’US s’est avérée très dépendante de l’opérateur. C’est pourquoi ces deux modalités ne sont actuellement pas utilisées de manière routinière dans la pratique. Il existe un besoin évident de disposer d’une modalité d’imagerie simple, fiable, non invasive et peu coûteuse permettant d’évaluer et de suivre objectivement l’évolution de l’arthrite chez les patients atteints de lupus.

    Aujourd’hui, des chercheurs de l’Université de New York Tandon, en collaboration avec l’Université de Columbia, explorent la technologie d’imagerie optique comme moyen fiable de diagnostiquer les patients et d’évaluer la progression de la maladie. Les chercheurs, dont le professeur assistant de recherche Alessandro Marone et le président du département de génie biomédical Andreas H. Hielscher, ont découvert que l’imagerie optique dans le domaine des fréquences pouvait identifier de manière fiable l’arthrite lupique et pouvait être utilisée pour suivre l’évolution de la maladie.

    Les résultats fournissent des preuves solides que les images optiques dans le domaine de la fréquence pourraient donner un aperçu objectif et précis du LED, ce qui n’était pas possible ou économiquement réalisable avec d’autres technologies. La diffusion de la lumière a permis d’identifier une inflammation dans les vaisseaux sanguins autour des articulations, similaire mais distincte des symptômes causés par la polyarthrite rhumatoïde. Grâce à cette technologie, les soignants n’auront peut-être pas à se fier aux commentaires des patients pour suivre la progression du lupus, mais pourront la voir en action.

    Les méthodes d’imagerie optique ont été utilisées dans des études comparant l’arthrose, la polyarthrite rhumatoïde (PR) et des témoins sains. Les résultats de ces études ont mis en évidence que les patients souffrant de PR présentent une absorption de lumière plus élevée dans l’espace articulaire par rapport aux sujets sains. Cela est probablement dû à la présence de liquide synovial inflammatoire qui diminue la transmission de la lumière à travers les articulations enflammées. Mais ces observations n’ont jamais été utilisées pour étudier le lupus auparavant, et ces résultats pourraient fournir une méthode fiable, rapide et rentable pour évaluer l’atteinte articulaire chez les patients atteints de lupus.

    Source :

    BMJ Journals

    Image de IAOM-US de Pixabay

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