Une recherche menée par l’Université de médecine et des sciences de la santé RCSI a révélé de nouvelles informations sur la façon dont les caillots sanguins se forment pendant la cicatrisation des plaies.
La recherche, publiée dans Science Advances, examine le comportement des plaquettes au niveau d’une plaie, en particulier leur capacité à détecter où elles se trouvent dans un caillot sanguin et à remodeler leur environnement en conséquence.
Les plaquettes jouent un rôle essentiel dans le déclenchement de la cicatrisation des plaies et la formation de caillots sanguins (thrombus). Les fibroblastes sont des cellules du tissu conjonctif qui sont essentielles aux derniers stades de la cicatrisation. Les fibroblastes envahissent le caillot qui s’est formé et produisent des protéines vitales, dont la fibronectine, qui forment ensuite une structure pour construire le nouveau tissu nécessaire à la guérison.
Cette nouvelle étude indique que les plaquettes peuvent également former une matrice provisoire de fibronectine dans leur environnement, comme le font les fibroblastes aux derniers stades de la cicatrisation. Cela pourrait avoir des implications sur la manière dont l’intégrité des caillots sanguins pourrait être maintenue pendant la réparation vasculaire.
Commentant cette découverte, le Dr Schoen a déclaré : “Nous avons identifié un rôle supplémentaire inattendu pour le plus important des récepteurs d’adhésion des plaquettes. Nos résultats montrent que les plaquettes ne forment pas seulement le caillot, mais qu’elles peuvent également initier son remodelage en érigeant un échafaudage fibreux. Cette découverte remet en question certains paradigmes existants dans le domaine de la cicatrisation des plaies, qui est dominé par la recherche sur les fibroblastes“.
La clé de cette recherche a été l’utilisation de la microscopie à super-résolution, qui permet de capturer des images plus nettes des structures à l’intérieur ou autour des cellules et de les observer in vitro, en laboratoire. L’observation de ce comportement des plaquettes dans un organisme vivant (in vivo) sera nécessaire pour approfondir cette découverte.
“Sans la microscopie à super-résolution, cette découverte n’aurait pas été possible.” A déclaré Dr Ingmar Schoen, École de pharmacie et de sciences biomoléculaires, RCSI.
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