Selon une étude publiée le 05 Aout par le BMJ, les personnes diabétiques qui suivent un régime alimentaire à faible teneur en glucides voient leur taux de glycémie, leur taux de cholestérol, leur poids et d’autres facteurs de risque s’améliorer de façon minime mais importante.
Ces améliorations ont été observées en plus des traitements médicamenteux ou insuliniques existants, ce qui suggère qu’un régime à faible indice glycémique pourrait être particulièrement utile comme traitement complémentaire pour aider les diabétiques à mieux atteindre leurs objectifs, expliquent les chercheurs.
L’indice glycémique (IG) évalue la rapidité avec laquelle différents aliments affectent le taux de sucre dans le sang. La recherche a montré que les aliments à faible IG, tels que les légumes, la plupart des fruits, les légumineuses et les céréales complètes, peuvent contribuer à maintenir le taux de sucre dans le sang à un niveau stable et à réduire le risque de maladie cardiaque chez les personnes atteintes de diabète.
Un régime à faible IG ou GL (charge glycémique) est donc recommandé aux personnes diabétiques par les directives cliniques du monde entier. Cependant, les dernières directives de l’Association européenne pour l’étude du diabète (EASD) ont été publiées il y a plus de 15 ans et plusieurs essais ont été publiés depuis.
Les chercheurs ont donc entrepris de résumer l’effet des régimes à faible IG/GL sur le contrôle de la glycémie et d’autres facteurs de risque connus du diabète, afin de contribuer à la mise à jour des lignes directrices de l’EASD en matière de traitement nutritionnel.
Leurs résultats sont basés sur 27 essais contrôlés randomisés publiés jusqu’en mai 2021 et portant sur l’effet des régimes à faible IG/GL dans le diabète pendant trois semaines ou plus.
Les essais ont porté sur un total de 1 617 participants atteints de diabète de type 1 ou 2, qui étaient principalement d’âge moyen, en surpoids ou obèses avec un diabète de type 2 modérément contrôlé et traité par des médicaments ou de l’insuline.
Les essais étaient de qualité variable, mais les chercheurs ont pu évaluer la certitude des preuves en utilisant le système GRADE reconnu.
Les résultats montrent que les régimes à faible IG/GL sont associés à des réductions faibles mais cliniquement significatives des taux de glycémie (HbA1c) par rapport aux régimes témoins à IG/GL plus élevés.
D’autres facteurs de risque ont également été réduits, notamment la glycémie à jeun (taux de sucre dans le sang après une période de jeûne), le cholestérol LDL, le poids corporel et la protéine C-réactive (une substance chimique associée à l’inflammation), mais pas les taux d’insuline dans le sang, le cholestérol HDL, le tour de taille ou la pression artérielle.
Le degré de certitude des preuves était élevé pour la réduction de la glycémie et modéré pour la plupart des autres résultats, ce qui suggère que les preuves disponibles donnent une bonne indication du bénéfice probable dans cette population.
Les chercheurs soulignent certaines limites qui ont pu affecter leurs résultats, telles que des preuves incohérentes de l’effet des régimes à faible IG/GL sur le cholestérol LDL et le tour de taille, et le petit nombre de comparaisons d’essais disponibles pour la pression artérielle et les marqueurs inflammatoires.
Cependant, ils affirment que leurs résultats montrent que les modes d’alimentation à faible IG/GL “sont considérés comme une stratégie alimentaire acceptable et sûre qui peut produire de petites réductions significatives de la cible primaire du contrôle glycémique dans le diabète, la glycémie à jeun HbA1c, et d’autres facteurs de risque cardiométaboliques établis.”
« Notre synthèse soutient les recommandations existantes pour l’utilisation de modèles alimentaires à faible IG/GL dans la gestion du diabète », concluent-ils.
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