Les deux chercheurs sont parmi les premiers à s’intéresser à la question des pénuries de médicaments. L’objectif de Shaikh et Blankart est de permettre aux décideurs d’intervenir à un stade plus précoce des pénuries de médicaments en développant un modèle qui examine les causes potentielles. Leurs travaux se dérouleront en deux étapes, visant à intégrer diverses conclusions et théories dans différents domaines tels que l’économie, la gestion et la médecine.
Katharina Blankart recueillera d’abord des données sur les pénuries de médicaments pendant la pandémie et en identifiera la cause au niveau national.
« J’analyserai comment ces écarts ont affecté la santé des patients, ainsi que la qualité des traitements et les coûts. » a déclaré Katharina Blankart, chercheuse à l’Université de Duisburg-Essen.
Mujaheed Shaikh comparera ensuite la chaîne d’approvisionnement mondiale en médicaments avec les modèles existants pour Allemagne, l’Autriche et la Suisse. Il a expliqué: «En mettant l’accent sur les différentes pénuries qui ont émergé pendant la crise du COVID-19, si nous devons faire face à d’autres pandémies à l’avenir, nous serons en mesure d’identifier les domaines dans lesquels nous devrions intervenir.»
Alors que les pénuries de médicaments étaient déjà un problème politique affectant les systèmes de soins de santé avant la pandémie de coronavirus, elles ont atteint un point critique entre mars et juin 2020 dans de nombreuses juridictions.
En Allemagne, par exemple, 116 composants ont été signalés comme étant en pénurie, y compris des médicaments destinés à traiter les symptômes graves des patients atteints du COVID-19, tels que le Propofol utilisé pour sédater les patients ayant besoin de soins intensifs et ceux nécessitant une ventilation.
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