Les protéines contrôlent presque tous les processus vitaux dans nos cellules. Si elles ne fonctionnent pas correctement, s’il y en a trop ou trop peu, cela peut entraîner le développement de diverses maladies, y compris le cancer. Les protéines associées sont donc également des cibles importantes pour la découverte de médicaments dans la recherche biomédicale.
Cependant, il existe un grand nombre de protéines qui n’offrent tout simplement pas de cibles appropriées pour qu’un ingrédient actif conventionnel puisse s’y fixer. C’est pourquoi les scientifiques du Centre de recherche collaboratif 1093 de l’UDE développent de petites molécules inhabituelles appelées ligands supramoléculaires qui peuvent se fixer avec précision à leur surface.
Les molécules bloquent le site pivot de la protéine
Dernièrement, l’équipe de scientifiques dirigée par les Professeurs Shirley Knauer, Elsa-Sanchez-Garcia et Thomas Schrader a réussi à cibler une interface critique qui est importante pour la survie des cellules cancéreuses avec de telles molécules personnalisées.
« En fait, la protéine survivante se trouve à peine dans les organismes adultes sains. Dans les cellules cancéreuses, par contre, sa production est accélérée ». a déclaré Shirley Knauer, professeur à l’université de Duisburg-Essen.
Avec un ligand artificiel personnalisé, les scientifiques pouvaient couvrir l’emplacement exact de la survivante, responsable de son activation et de son transport hors du noyau cellulaire.
Chaque protéine a une structure tridimensionnelle unique avec une surface fissurée pouvant former des boucles et des niches. Mme Sanchez-Garcia et son équipe ont effectué des analyses informatiques de la surface de la protéine et ont découvert que l’interface importante se trouve sur une boucle ordonnée mais peu dynamique.
En utilisant ces informations et à la suite d’autres analyses structurelles, les chimistes dirigés par Schrader ont pu concevoir le ligand pour cette surface particulièrement difficile.
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