Un test qui utilise l’intelligence artificielle (IA) pour mesurer les protéines présentes chez certains patients atteints d’un cancer de l’intestin avancé pourrait être la clé d’un traitement plus ciblé, selon une recherche publiée le 27 Avril.
Une équipe de l’université de Leeds a collaboré avec des chercheurs de Roche Diagnostics pour mettre au point cette technique, qui aidera les médecins et les patients à choisir les meilleures options thérapeutiques.
Ils ont utilisé des échantillons provenant d’un précédent essai financé par Cancer Research UK pour examiner les niveaux de deux protéines, appelées AREG et EREG, qui sont produites par certains cancers colorectaux.
Des algorithmes pilotés par l’IA ont permis aux chercheurs de montrer que les patients présentant des niveaux plus élevés de ces protéines tiraient un avantage significatif d’un traitement inhibant une autre protéine impliquée dans la croissance des cellules cancéreuses, appelée EGFR. Il est tout aussi important de noter que les patients présentant de faibles niveaux de ces protéines n’ont pas bénéficié du traitement.
Actuellement, les traitements anti-EGFR ne sont administrés qu’aux patients atteints de cancers de l’intestin avancés et incurables. Les chercheurs espèrent que leur méthodologie pourra être utilisée à l’avenir pour identifier les patients aux premiers stades de la maladie qui pourraient également bénéficier de ces médicaments.
« Alors que de plus en plus d’options thérapeutiques sont disponibles pour le cancer colorectal avancé, il devient de plus en plus difficile pour les patients et leurs médecins de choisir le traitement qui leur convient. Ce test aidera les patients à s’orienter plus facilement dans ce processus de décision. » a expliqué Christopher Williams, auteur principal du rapport, Division de la pathologie et de l’analyse des données de l’université de Leeds.
La publication de ces résultats dans la revue Clinical Cancer Research arrive à point nommé puisqu’elle coïncide avec le mois de sensibilisation au cancer de l’intestin au Royaume-Uni. L’étude a été financée par Innovate UK et Roche Diagnostics, ainsi que par Yorkshire Cancer Research. Elle faisait partie d’un programme de travail dans ce domaine mené par la National Pathology Imaging Co-operative.
L’auteur principal du rapport, Kandavel Shanmugam, qui est directeur principal de l’innovation médicale chez Roche Diagnostics, a déclaré : « Alors qu’un nombre croissant de tests complexes sont mis au point pour cibler les bons traitements anticancéreux sur les bons patients, le développement de méthodes rationalisées pour fournir les résultats des tests sera essentiel pour améliorer les soins contre le cancer. En utilisant l’intelligence artificielle pour semi-automatiser le processus de test, nous prévoyons qu’il pourrait être plus facile de fournir les résultats aux patients plus rapidement afin de mieux influencer les décisions de traitement. »
Roche est un pionnier mondial dans le domaine des produits diagnostiques et pharmaceutiques qui se concentre sur l’avancement de la science pour améliorer la vie des gens.
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