Le diabète de type 2 est le plus fréquent en France. Avant qu’un diagnostic ne soit posé, les patients passent par une phase prédiabétique au cours de laquelle leur glycémie est au bord de l’hyperglycémie. Des médecins allemands ont identifié six formes différentes de prédiabète, qui préfigurent la progression de la maladie et ses complications.
Le diabète de type 2, également appelé diabète sucré, est le plus répandu des trois types de diabète en France. Selon Santé publique France, il représente 92% des cas de diabète traités chez l’adulte. Cette maladie se caractérise par une résistance à l’insuline, une hormone synthétisée par les cellules β des îlots de Langerhans dans le pancréas.
L’insuline n’arrive plus à réguler normalement la glycémie, le patient souffre finalement d’hyperglycémie (taux de sucre dans le sang supérieure à 1,26 g/L à jeun). Lorsqu’elle devient chronique, l’hyperglycémie entraîne des symptômes et des complications qui définissent le diabète de type 2. Elle apparaît avec l’âge, surtout chez les plus de 45 ans, et est favorisée par l’obésité et la sédentarité.
Il s’agit d’une maladie à long terme qui n’apparaît pas du jour au lendemain, la phase prédiabétique, où la glycémie est juste en dessous du seuil hyperglycémique, entre 1,10 et 1,25 g/L, peut durer de nombreuses années sans avertissement.
Des médecins allemands de l’hôpital universitaire de Tübingen ont coopéré avec deux centres de recherche spécialisés en diabétologie et, sur la base de l’analyse des caractéristiques physiologiques de près de 900 personnes, ils ont identifié six formes de prédiabète. Les détails de cette recherche sont publiés dans “Natural Medicine”.
Les six visages de la phase prédiabétique
Les 899 volontaires prédiabétiques ont subi des examens médicaux pour déterminer la répartition de la graisse corporelle, la quantité de graisse autour du foie, le taux de lipides dans le sang et leur prédisposition génétique au diabète de type 2. Ils ont également fait un test de tolérance au glucose pour contrôler la glycémie. L’évolution de ces indicateurs est suivie depuis près de 25 ans.
Les médecins ont pu identifier six groupes différents de pré-diabétiques:
- groupes 1 et 2 : personnes minces sans problèmes d’insuline. Faible risque de diabète;
- groupe 3 : pas de surpoids, mais avec une sécrétion d’insuline insuffisante. Risque important de diabète;
- groupe 4 : personnes en surpoids, mais avec un métabolisme sain. Faible risque de diabète;
- groupe 5 : obésité et teneur élevée en graisses autour du foie. Résistance élevée à l’insuline. Risque important de diabète;
- groupe 6 : obésité et haute teneur en graisse viscérale. Les complications apparaissent avant que le diagnostic de diabète ne soit posé. Risque de mortalité important.
Cette classification a été confirmée par l’analyse d’une deuxième cohorte de 7 000 volontaires en Angleterre cette fois. Les médecins espèrent que cela peut aider à identifier plus tôt les personnes les plus à risque de diabète de type 2 et leur offrir le bon traitement.
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Image de Steve Buissinne