Des recherches menées par le Centenary Institute ont révélé qu’un composé extrait d’une orchidée couramment cultivée pourrait constituer une nouvelle option thérapeutique pour le cancer de la prostate.
Deuxième forme de cancer la plus courante, le cancer de la prostate est également la sixième cause de mortalité liée au cancer dans le monde.
Dans cette étude, les chercheurs ont examiné l’érianine, un composé bibenzyl naturel, présent dans le Dendrobium chrysotoxum, une espèce d’orchidée originaire d’Asie du Sud-Est.
Ils ont constaté que l’érianine avait des effets antitumoraux sur les cellules cancéreuses de la prostate, qu’elles soient androgéno-dépendantes (stade précoce) ou résistantes à la castration (stade avancé).
« Au début de leur développement, les cancers de la prostate ont besoin d’androgènes (hormones sexuelles mâles), dont la testostérone, pour se développer », explique le Dr Yanfei (Jacob) Qi, chef du laboratoire de biologie cellulaire des lipides au Centenary Institute et chercheur principal de l’étude.
« La thérapie de privation d’androgènes, également appelée hormonothérapie, vise à diminuer le taux d’androgènes et peut contribuer à ralentir ou à limiter la croissance du cancer. Lorsque le cancer de la prostate ne répond plus à ce traitement et continue à se développer, il se trouve à un stade avancé dit “résistant à la castration. »
Le Dr Qi a déclaré que les recherches de l’équipe avaient montré que l’érianine augmentait les niveaux d’un acide gras appelé céramide C16 à l’intérieur des cellules cancéreuses de la prostate androgéno-dépendantes. Cela a provoqué la mort des cellules par un processus appelé mort cellulaire associée au stress du réticulum endoplasmique.
En revanche, l’érianine seule n’a pas réussi à augmenter les niveaux de céramides C16 dans les cellules cancéreuses de la prostate résistantes à la castration. Cependant, l’augmentation artificielle de la céramide C16 dans ces cellules, en conjonction avec l’utilisation de l’érianine, a entraîné une mort cellulaire réussie.
« De nouveaux traitements pour le cancer de la prostate sont nécessaires de toute urgence », a déclaré le Dr Qi.
« Jusqu’à vingt pour cent des patients recevant une thérapie de privation d’androgènes évoluent vers un cancer de la prostate avancé dans les cinq ans. Nous avons montré que l’érianine pourrait jouer un rôle important dans le développement de nouveaux médicaments capables de cibler les cancers de la prostate à un stade précoce ou avancé, ce qui pourrait profiter à de nombreux patients et contribuer à sauver des vies. » A déclaré Dr Yanfei (Jacob) Qi, chef du laboratoire de biologie cellulaire des lipides, Centenary Institute.
L’étude a été publiée dans la revue “Frontiers in Oncology“.
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