Des chercheurs de l’Université du Colorado Anschutz Medical Campus ont découvert que le fait d’avoir un type de maladie auto-immune peut en entraîner un autre.
Les scientifiques ont découvert par hasard que des souris atteintes de polyarthrite rhumatoïde induite par des anticorps dans leurs articulations développaient ensuite des lésions vertébrales similaires à celles de la spondylarthrite axiale (AxSpA), qui entraîne la fusion des vertébrés et la courbure, ou la flexion, de la colonne vertébrale.
L’étude a été publiée le 04 Janvier dans la revue Immune Network.
« Nos résultats suggèrent qu’une maladie auto-immune, comme l’arthrite inflammatoire, peut également entraîner une maladie auto-immune secondaire comme l’AxSpA. Cette association intéressante de maladies peut être due à la liaison des auto-anticorps anti-collagène à la colonne vertébrale, ou à une certaine altération du système immunitaire qui nécessite des investigations plus poussées. » A déclaré Nirmal Banda, PhD, auteur principal de l’étude, professeur, division de rhumatologie, école de médecine de l’université du Colorado.
Ces mêmes anticorps anti-collagène sont également présents chez les humains atteints d’arthrite. Ils attaquent directement le cartilage des articulations, ce qui entraîne une inflammation et des douleurs.
Banda a remarqué que chaque souris à laquelle on avait injecté un anticorps anti-collagène développait de l’arthrite, puis une courbure de la colonne vertébrale correspondant à une spondylarthrite axiale.
« J’ai commencé à remarquer la prolifération des os dans la colonne vertébrale et la fusion des vertébrés », a-t-il déclaré.
« Les espaces normaux entre les vertébrés de la colonne vertébrale à certains endroits disparaissaient. C’est similaire à ce qui se passe chez les humains atteints d’AxSpA ».
Le lien, a-t-il dit, n’a été établi dans aucune autre étude qu’il a vue.
« Je crois que nous sommes les premiers à établir ce lien », a-t-il déclaré.
Mais la manière exacte dont une maladie auto-immune peut en déclencher une autre reste un mystère, un mystère que Banda espère étudier.
« Je veux savoir quel est le mécanisme », a-t-il déclaré.
En attendant, il suggère aux personnes atteintes d’une maladie auto-immune d’être vigilantes au cas où elles en développeraient une autre.
« Je crois qu’en raison de l’évolution de notre environnement, nous assistons à une croissance des maladies auto-immunes », a-t-il déclaré. « Il existe déjà des liens entre les maladies des gencives et la polyarthrite rhumatoïde et la dégénérescence maculaire sèche liée à l’âge et la polyarthrite rhumatoïde. Je pense que c’est un domaine qui doit être exploré plus avant. »
Source :
University of Colorado Anschutz Medical Campus
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