Les corticoïdes ou anti-inflammatoires stéroïdiens (cortisone, prednisone, méthylprednisolone…) sont utilisés pour soulager les inflammations aiguës, notamment associées aux affections pulmonaires, rhumatologiques, digestives ou allergiques. Ils sont administrés par voie orale, injectable ou localement (collyre, spray crème, etc.). Leur prescription est généralement courte et bien tolérée, mais ce sont néanmoins des médicaments puissants qui provoquent des effets secondaires assez fréquents, dont le risque augmente en fonction de deux facteurs principaux :
- dose supérieure à 20 mg/jour
- durée du traitement supérieure à trois mois
Les effets secondaires des corticoïdes sont également très variables d’un individu à l’autre (certains résisteront à des doses élevées, d’autres sont sensibles même à faibles doses), selon le type de corticoïde et le mode d’administration.
Corticoïdes : effets secondaires
- Troubles digestifs (douleurs abdominales, ulcères, pancréatite)
- insomnie (il est recommandé de prendre le traitement le matin)
- euphorie, agitation, irritabilité
- gonflement du visage et du ventre, bosse au niveau de la nuque (modifie la distribution des graisses dans l’organisme)
- prise de poids
- vergetures
- acné, folliculite
- fragilisation de la peau, mauvaise cicatrisation
- augmentation de la pilosité
- rétention d’eau
- diminution des défenses immunitaires
- hypokaliémie
- ostéoporose (fractures, tassement cérébral) et ostéonécrose
- affaiblissement des muscles et des tendons
- modification du cycle menstruel chez la femme
- cataracte et glaucome (en cas de traitement prolongé)
- hypertension (chez les patients prédisposés)
- diabète (chez les patients prédisposés)
Corticoïdes : comment limiter les effets secondaires ?
Les effets secondaires de la corticothérapie peuvent être compensés par des suppléments de calcium et de vitamine D (contre la déminéralisation osseuse), de potassium (contre l’hypokaliémie) et des médicaments anti-ulcéreux (contre les douleurs d’estomac). Des examens de la vue et des prises de sang régulières sont recommandés en cas de prise prolongée.
Un régime riche en protéines est recommandé pour limiter la fonte musculaire.
Après trois semaines de traitement, il est recommandé de réduire progressivement les doses afin que les glandes surrénales, qui ont réduit leur activité, puissent reprendre le contrôle. En effet, un arrêt brutal peut entraîner une insuffisance surrénalienne, un risque vital.
Source :
Futura-sciences