Ces idées circulent largement sur Internet et font même l’objet de publications scientifiques sérieuses.Alors que faut-il vraiment en penser ?
Les vaccins favorisent-ils l’autisme ? :
Faux. Plusieurs études scientifiques ont expliqué que la vaccination ROR (rougeole-oreillons-rubéole) peut favoriser l’apparition de l’autisme chez les enfants. Le magazine The Lancet a lancé une étude sur ce sujet en 1998, retirée depuis pour falsification. La campagne anti-vaccination s’appuyait également sur l’augmentation de la proportion d’enfants diagnostiqués autistes (de 1975 à 2010, la prévalence est passée d’un sur 5000 à un sur 68), qui coïncidait avec la diffusion de la vaccination. Le directeur de recherche au CNRS, Franck Camus, a expliqué qu’en fait, il n’y a pas de réelle augmentation de cas, mais que les critères de diagnostic sont plus larges. Enfin, plusieurs études épidémiologiques de ces centaines de milliers de cas ont montré qu’il n’y a pas de lien entre la vaccination et l’autisme.
Les vaccins empêchent-ils le corps de se protéger naturellement? :
Faux. Certaines personnes pensent qu’il vaut mieux attraper la grippe ou les oreillons que se faire vacciner, de sorte que le système immunitaire développe une défense à long terme. En réalité, le vaccin agit de la même manière que l’infection elle-même : il stimule la production d’anticorps spécifiques contre des virus ou des bactéries, et si notre corps rencontre par la suite ces microorganismes, il nous protégera. Le vaccin étant spécifique à chaque maladie, il n’a aucun effet sur les autres agents pathogènes externes. Jean-Nicolas Tournier insiste que « Les 150 antigènes que l’on trouve dans les vaccins représentent une goutte d’eau dans l’océan des 10.000 milliards de bactéries et virus qui nous entourent et contre lesquels notre système immunitaire répond en permanence depuis notre naissance » De plus, mêmes des maladies que l’on croit bénignes comme la grippe peuvent s’avérer mortelles en cas de complications.
Source :
Futura Santé
Photo d’Artem Podrez