Une nouvelle analyse génétique à grande échelle a découvert certains mécanismes biologiques qui peuvent rendre les gens plus sensibles à la faiblesse musculaire plus tard dans la vie, et a constaté que des maladies telles que l’arthrose et le diabète peuvent jouer un rôle important dans la susceptibilité.
En vieillissant, nous perdons de la force musculaire. Chez certaines personnes, cette faiblesse sévère affecte leur capacité à accomplir les taches de la vie quotidienne. Cette condition est appelée sarcopénie. Environ 10% des personnes de plus de 50 ans en souffrent. On pense que de nombreuses causes ont une incidence sur la probabilité de développer cette faiblesse, qui est liée à un taux de mortalité plus élevé.
Dans une analyse génétique de plus de 250 000 personnes de plus de 60 ans de la Biobank britannique et de 21 autres cohortes, une équipe internationale dirigée par des chercheurs de l’université d’Exeter a examiné la force des poignées, en utilisant les seuils de perte de fonction musculaire dérivés des définitions internationales de la sarcopénie.
Par la suite, l’équipe de recherche, comprenant des collaborateurs des États-Unis et des Pays-Bas, a effectué une analyse génétique et a constaté que des mécanismes biologiques spécifiques poussaient certaines personnes à la sarcopénie tout en protégeant d’autres. L’étude, publiée dans Nature Communications, a identifié 15 régions du génome ou locus associés à une faiblesse musculaire, dont 12 locus, qui n’étaient pas impliqués dans les analyses précédentes des mesures continues de la force de préhension.
Les biomarqueurs sanguins, y compris les globules rouges et l’inflammation, peuvent également être liés de manière causale à la sarcopénie. Pris ensemble, ces résultats mettent en évidence des domaines spécifiques d’intervention ou d’identification des personnes les plus à risque.
« Les associations les plus fortes que nous avons trouvées étaient proches des régions du génome régulant le système immunitaire, et la croissance et le développement du système musculo-squelettique. Cependant, nous avons également découvert des associations avec des régions dont on ne savait pas auparavant qu’elles étaient liées à des traits musculo-squelettiques.
Nous avons constaté que notre analyse de la faiblesse musculaire chez les personnes âgées partageait des voies génétiques communes avec les maladies métaboliques telles que le diabète de type 2 et les maladies auto-immunes comme l’arthrose et la polyarthrite rhumatoïde. Chez les personnes à risque élevé de contracter ces maladies, la sarcopénie peut être un résultat clé qui nécessite une attention et une prévention.
Nous espérons qu’en comprenant les facteurs génétiques qui conduisent à une faiblesse musculaire avec l’âge, nous pourrons mettre en évidence d’éventuelles interventions thérapeutiques dans les premiers stades de la vie, qui conduiront à une vieillesse plus heureuse et plus saine. » Explique Garan Jones, l’auteur principal.
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