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    De meilleurs traitements pour le diabète de type 1 et de type 2

    Des chercheurs de l’Université Monash ont découvert la barrière à la régénération des cellules β (cellules bêta) qui pourrait ouvrir la voie à de meilleurs traitements pour le diabète et les maladies impliquant des lésions d’organes et de tissus.

    Le corps humain ne peut pas bien se réparer et notre foie est le seul organe capable de se régénérer efficacement. Nous avons une capacité limitée à régénérer de nouvelles cellules ou tissus après la naissance parce que les gènes impliqués dans le développement sont désactivés.

    Ce processus se produit par la méthylation de l’ADN, un processus biologique dans lequel des produits chimiques (groupes méthyle) sont écrits sur l’ADN et modifient le fonctionnement du gène. Cette modification fait taire efficacement les gènes des cellules progénitrices (première progéniture des cellules souches) dans le corps, et donc la capacité du pancréas à produire des cellules β productrices d’insuline.

    En utilisant des modèles de souris, l’étude publiée dans Regenerative Medicine, dirigée par le professeur Sam El-Osta de la Monash Central Clinical School, a révélé que la teneur en méthylation de l’ADN de deux gènes clés du développement, Ngn3 et Sox 11, était réduite, les rendant effectivement “réparateurs” dormants.

    Toutefois, grâce à la déméthylation, les cellules progénitrices peuvent être réveillées, rétablissant leur capacité à devenir de nouvelles cellules bêta productrices d’insuline, ouvrant ainsi la voie à de meilleurs traitements pour le diabète de type 1 et de type 2.

    « La collaboration entre le Dr Keith Al-Hasani et le Dr Ishant Khurana a permis de dévoiler des résultats surprenants. Leur découverte que la méthylation de l’ADN est une barrière à la régénération des cellules bêta adultes aidera les scientifiques à restaurer la fonction des cellules bêta dans le pancréas » déclare le Professeur Sam El-Osta.

    Actuellement, le remplacement de la masse endommagée de β-cellules chez les patients diabétiques consiste en une transplantation de pancréas entier ou d’îlots de Langerhans. Bien qu’efficaces, ces thérapies sont confrontées à la pénurie de donneurs d’organes ainsi qu’aux effets secondaires associés des médicaments immunosuppresseurs.

    La recherche actuelle se concentre sur l’utilisation d’une variété de méthodes et de sources cellulaires pour remplacer les cellules β perdues chez les patients diabétiques. Toutefois, pour exploiter le potentiel de ces approches régénératrices, il est essentiel de comprendre comment les processus tissulaires et cellulaires sont contrôlés au cours du développement.

    Le co-premier auteur de l’étude, le Dr Keith Al-Hasani, a ajouté : « C’est une nouvelle découverte significative qui nous permettra d’utiliser ces “beautés endormies” (cellules souches) pour se réveiller et devenir des cellules d’insuline pour guérir le diabète ».

    Source :

    Monash University

    Image de stanias de Pixabay

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