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    Arthrose : Un Hydrogel pourrait bientôt remplacer les prothèses du genou.

    Contrairement à l’os qui possède des propriétés de cicatrisation importante, le cartilage se régénère peu et cicatrise difficilement. Ce dernier est la cible de nombreuses pathologies, dont l’arthrose.

    Selon l’Inserm, les arthroses du genou et de la hanche sont les plus fréquentes. Elles concernent respectivement 30% et 10% des personnes de 65 à 75 ans.

    Les traitements actuels de l’arthrose ne sont que symptomatiques : anti-inflammatoires et antalgiques soulagent temporairement le malade. Ils n’ont aucune action sur la progression de la maladie. 

    Récemment, des chercheurs de l’Université de Duke (Caroline du Nord, Etats Unis) ont pu créer un substitut artificiel au cartilage naturel du genou. Il s’agit d’un hydrogel possédant les propriétés mécaniques du cartilage.

    Les principaux ingrédients de ce cartilage artificiel sont deux réseaux de polymères entrelacés, renforcés par un troisième ingrédient : un maillage de fibres cellulosiques.

    Les chercheurs ont choisit ces matériaux en raison de leurs propriétés glissantes et d’absorption des chocs. En plus, ils ne nuisent pas aux cellules voisines.

    La combinaison des trois composants présentée dans l’étude publiée dans la revue « Advanced Functional Materials » a permis d’obtenir un « faux » cartilage à la fois flexible et solide.

    Lorsque les chercheurs ont comparé leur matériau à d’autres hydrogels, il était le seul à se montrer aussi résistant que le vrai cartilage. Cela a été vérifié par des actions répétées d’écrasement et d’étirement.

    Dans une autre expérience, l’équipe l’a soumis à 100 000 cycles de traction répétée. Le matériau a tenu aussi bien que le titane utilisé pour les implants osseux.

    Les chercheurs espèrent que cette découverte pourrait offrir une alternative aux chirurgies de remplacement du genou par prothèse. L’efficacité de cette dernière étant souvent limitée à une quinzaine d’années.

    Cependant, l’équipe scientifique précise que l’autorisation d’utiliser ce cartilage synthétique chez l’homme pourrait prendre jusqu’à trois ans. Jusqu’à présent, sa non-toxicité n’a été testée que sur des cellules cultivées en laboratoire. La prochaine étape est de savoir si elle peut être transplantée en toute sécurité chez des moutons puis sur des humains.

    Source :

    Advanced Functional Materials

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