L’Association européenne d’urologie (EAU) a mené une enquête européenne qui révèle un manque général de sensibilisation à la dysfonction érectile (DE) : de nombreux participants ignorent ce que c’est et un participant sur 4 n’a jamais entendu parler de ses traitements les plus courants.
La DE -définie comme l’incapacité d’obtenir ou de maintenir une érection- reste jusqu’à présent un sujet tabou et intime, pour lequel les patients vont rarement rechercher une assistance médicale.
Pourtant, une sexualité épanouie est un facteur indispensable de bonne santé; traiter la DE peut donc dans de nombreux cas rétablir une bien meilleure qualité de vie.
L’enquête a recueilli les connaissances et l’expérience éventuelle de la DE chez 3.032 participants, hommes et femmes de différents groupes d’âge entre 20 et 70 ans en France, Allemagne, Espagne et au Royaume-Uni.
En demandant ce qu’est la DE, 34% des participants apportent des réponses incorrectes, et 17% déclarent ignorer ce que c’est. Les célibataires sont plus susceptibles méconnaître la définition de la DE.
Chez les 17% des répondants qui ont eu ou ont un partenaire qui en souffre, environ 1 sur 4 (26%) dit n’en avoir parlé à personne. Chez les personnes vivant en couples, seulement 29% en parlent avec leur partenaire. De nombreux répondants avouent se sentir mal à l’aise d’en parler à leur médecin.
Les traitements possibles restent largement méconnus, seulement 50% des participants pensent que la dysfonction érectile peut être traitée. 26% des personnes interrogés (1 personne sur 4) n’ont jamais entendu parler de l’existence de traitements pour la dysfonction érectile, qu’il s’agisse de médicaments, d’injections ou d’implant pénien ou encore de thérapies topiques.
Les derniers chiffres épidémiologiques montrent une fréquence élevées et en hausse de la DE dans le monde : 52% des hommes âgés de 40 à 70 ans en souffrent. Si le risque de DE augmente avec l’âge, ce trouble peut affecter les hommes de tous âges. Le sujet ne devrait donc plus être tabou.
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