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    Arnica montana : Une plante aux multiples bienfaits cutanés.

    Les extraits de cette plante présentent des effets antibactériens, antitumoraux, antioxydants, anti-inflammatoires, antifongiques et immunomodulateurs. La littérature s’étoffe progressivement d’articles montrant notamment que les applications possibles pour Arnica montana incluent le domaine cutané, par exemple en prévention des lésions générées par les ultra-violets.

    De très nombreuses substances sont présentes dans les différentes parties de cette plante. La liste comprend des lactones de sesquiterpènes, des flavonoïdes, des caroténoïdes, des huiles essentielles, des diterpènes, de l’arnidiol, des alcaloïdes de pyrrolizidine, des coumarines, des acides phénoliques, des lignanes et des oligosaccharides.

    Outre l’intérêt bien connu d’Arnica montana dans le cadre de traumatismes divers (contusions, entorses, interventions chirurgicales…) et de l’arthrose, celui qui concerne la dermatologie se précise notamment au travers de la protection possible contre l’exposition au soleil.

    Un effet hypo-pigmentaire avait déjà été observé, pouvant être utile dans la lutte contre la sénescence cutanée ou l’hyperpigmentation locale de la peau générée par les UV ou certains traitements (par laser Alexandrite, notamment, pour les phototypes IVB à VI). Chez la souris, l’AM‐2 (2-méthylbutyrate d’hélénaline) ou l’extrait d’Arnica montana utilisés pour traiter une culture de cellules de mélanome favorisent de manière dose-dépendante l’expression du gène HSP70, tout en activant le facteur de transcription de ce gène. Ces deux produits pourraient donc être incorporés utilement dans des préparations cosmétiques hypo-pigmentantes, d’après certains auteurs. 

    Une nouvelle étude réalisée chez la souris montre des effets thérapeutiques intéressants contre les lésions liées aux ultraviolets [2]. Les auteurs ont contrôlé l’effet de l’application topique d’Arnica montana sur des lésions cutanées induites par une exposition artificielle aux UVB (lampe Philips TL40W/12 RS) pendant 3 heures. 

    Après la première heure d’exposition, une crème contenant de l’Arnica montana (250 mg/g de crème) a été appliquée sur les oreilles des souris. 16 heures après le traitement, les auteurs ont mesuré les niveaux locaux d’œdème, de stress oxydatif et de réaction inflammatoire. Les résultats montrent une réduction de la réponse inflammatoire induite par les UV-B, avec une diminution de l’œdème auriculaire, une inhibition de l’activation de la myéloperoxydase, et une diminution des taux de facteur de transcription nucléaire kappa-B ainsi que de cytokines pro-inflammatoires comme l’interleukine-1 béta, l’interleukine-6, le facteur alpha de nécrose tumorale et l’interféron gamma.

    De plus, l’application d’Arnica montana atténuait les lésions oxydatives induites, comme le montraient la réduction de la peroxydation des lipides, de l’oxydation des protéines ainsi que l’augmentation des fonctions anti-oxydantes et du taux de glutathion au niveau de l’oreille.

    Les auteurs estiment ainsi avoir objectivé l’efficacité de l’application topique d’Arnica montana pour traiter des troubles cutanés inflammatoires, ce qui conforte l’usage traditionnel de cette plante dans cette indication.

    Source :

    Medscape

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