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    Grossesse et épilepsie : Le traitement par Dépakine quintuple le risque de retard mental.

    Hier, jeudi 22 octobre, les conclusions d’une étude française ont révélé que les enfants dont la mère a été traitée avec de la Dépakine pendant sa grossesse ont cinq fois plus de risques de souffrir d’un trouble du développement dès leur plus jeune âge que les autres enfants. 


    Pour parvenir à ses conclusions, une équipe de chercheurs issus de l’Assurance maladie (CNAM) et l’Agence du médicament (ANSM) a analysé les données médicales de plus d’1,7 million d’enfants nés en France entre 2011 et 2014. Tous ces enfants ont été suivis jusqu’en 2016 pour voir s’ils présentaient des troubles spécifiques. 

    Selon les conclusions publiées dans la revue “Scientific Reports“, 50 enfants sur les 991 dont la mère avait pris du valproate de sodium pendant la grossesse se sont vus diagnostiquer des troubles neuro-développementaux, soit une proportion de 5%. Une proportion qui tombe à 0,89% pour les enfants n’ayant pas été exposés in utero à un médicament antiépileptique.

    Ainsi, les enfants exposés au valproate de sodium in utero ont 5 fois plus de probabilité de présenter un retard mental, 4,7 fois plus de troubles moteurs, de l’apprentissage ou du langage, et 4,6 fois plus de troubles du spectre de l’autisme. 

    Il n’existerait pas d’augmentation du risque quand l’exposition se produit uniquement pendant le premier trimestre. 

    La coordinatrice de l’étude, Rosemary Dray-Spira estime que le nombre d’enfants touchés reste sous-estimée car le suivi limité dans l’étude (jusqu’à 5 ans au maximum) a probablement conduit à identifier uniquement les cas les plus sévères qui donnent lieu à un diagnostic précoce dès les premières années de la vie, alors que les cas moins sévères ne seront repérables qu’après le début de la scolarisation.

    Enfin, l’étude précise que le risque est proportionnel à la dose prise pendant la grosses.

    Depuis plusieurs années, le laboratoire français qui fabrique la Dépakine, Sanofi, est accusé par des familles de victimes d’avoir trop tardé à informer des risques à prendre ce médicament pendant la grossesse. Dans ses recommandations, la Haute autorité de santé encourage à privilégier des alternatives comme la lamotrigine puis le lévétiracétam et l’oxcarbazépine.

    Source :

    Scientific Reports

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