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    La défiance envers les vaccins, un enjeu de taille

    Alors que les laboratoires semblent enfin voir le bout du tunnel dans l’élaboration d’un vaccin efficace contre le coronavirus, il reste une dernière question, à savoir : les gens accepteront-ils de se faire vacciner, dans un contexte de défiance grandissante ?

    Bien que les chercheurs et le personnel médical font de leur mieux pour arrêter la propagation du virus, qui a fait plus de 45000 morts en France et 1,3 million de vies dans le monde, de nombreux groupes continuent de diffuser de la désinformation en ligne, sous la forme de publications sur les réseaux sociaux, d’articles, de campagnes ou encore de documentaires. Leur argument : on vous cache quelque chose et nous détenons la vérité. Loin de la démarche scientifique consistant à tester des hypothèses sur la base d’un protocole contrôlé, reproductible et accessible à tous ceux souhaitant valider l’expérience par eux-mêmes, ces personnes utilisent leur charme et leur influence pour répandre des informations erronées et souvent dangereuses.

    Les théories du complot en hausse

    De nombreuses théories du complot et de la méfiance ont émergé de ces tendances, qui menacent maintenant la santé de tous. L’une de ces théories est contre les vaccins. Les partisans affirment que la vaccination peut causer l’autisme et est une excuse pour implanter des puces sous la peau ou qu’elle est un poison dont se sert le gouvernement pour se débarrasser d’une partie de la population.

    Selon une étude publiée dans la revue britannique Royal Society Open Science, jusqu’à un tiers de la population de certains pays est susceptible de croire à de fausses informations et aux théories du complot sur le Covid-19, qui augmentent la méfiance envers la vaccination. Par exemple, quelque 33 % des sondés mexicains et 37 % d’espagnols jugent « fiable » la théorie selon laquelle le coronavirus a été délibérément fabriqué dans un laboratoire de la ville chinoise de Wuhan, d’où est partie l’épidémie, ils sont entre 22 et 23 % au Royaume-Uni et aux États-Unis.

     « Les gouvernements et les entreprises de technologie devraient chercher des moyens d’améliorer l’éducation aux médias numériques dans la population. Sinon, le développement de vaccins pourrait ne pas suffire. », A commenté l’un des auteurs de cette étude, Sander van der Linden, chercheur en psychologie sociale à l’université de Cambridge.

    Selon une enquête menée par le Forum économique mondial dans 15 pays, la proportion de personnes se préparant à la vaccination a même baissé par rapport au mois d’août. Seuls 73% des gens étaient d’accord avec l’affirmation « S’il y a un vaccin contre Covid-19, je me ferais vacciner », contre 77% en août.

    Source :

    naturemedecine

    Photo de Willfried Wende

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