Selon une étude de l’Université du Queensland, les femmes atteintes d’endométriose non diagnostiquée auront du mal à tomber enceintes sans FIV.
Le Dr Katrina Moss, chercheuse à l’école de santé publique de l’UQ, a déclaré que les femmes dont l’endométriose n’a pas été diagnostiquée jusqu’à ce qu’elles commencent un traitement de fertilité ont fini par faire plus de cycles, ont utilisé des traitements qui ne sont pas recommandés et avaient moins de chances d’avoir un bébé.
« En revanche, notre étude a montré que les femmes chez qui l’endométriose a été diagnostiquée avant le traitement de la fertilité ont connu les mêmes résultats que celles qui n’en souffraient pas. » a déclaré Dr Katrina Moss, chercheuse à l’école de santé publique de l’UQ.
En Australie, 1 femme sur 9 est diagnostiquée avec une endométriose et 40 % d’entre elles connaissent l’infertilité.
Le Dr Moss a déclaré que les femmes australiennes peuvent attendre entre 4 et 11 ans avant de recevoir un diagnostic d’endométriose, et qu’un diagnostic tardif réduit les chances de réussite des traitements de fertilité.
« Dans notre étude nationale portant sur 1 322 femmes, 35 % des participantes étaient atteintes d’endométriose et un tiers d’entre elles n’ont été diagnostiquées qu’après avoir commencé leur traitement de fertilité », a déclaré le Dr Moss.
« Les femmes diagnostiquées tardivement étaient quatre fois plus susceptibles de faire beaucoup de cycles, parfois jusqu’à 36 cycles de traitement de fertilité », a-t-elle ajouté.
« Elles étaient également 33 % moins susceptibles de déclarer une naissance ».
Le professeur Hayden Homer, spécialiste de la fertilité et du Centre de recherche clinique de l’UQ, a déclaré qu’un diagnostic précoce de l’endométriose et un accès précoce à la FIV créaient des conditions de concurrence équitables, car les mêmes résultats étaient enregistrés pour les femmes qui ne souffraient pas de cette maladie.
« Il est très avantageux de diagnostiquer l’endométriose avant de commencer un traitement de fertilité et d’adapter le traitement en conséquence », a déclaré le professeur Homer.
« Dans le cas contraire, les femmes ont moins de chances d’avoir un enfant et doivent faire face à une charge de traitement financière et psychologique plus importante. »
« Il est essentiel de rester très vigilant sur la possibilité d’une endométriose chez les femmes qui envisagent un traitement de fertilité, en particulier en présence de douleurs pelviennes sévères. »
Cette étude a utilisé les données de l’étude longitudinale australienne sur la santé des femmes (ALSWH).
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