Ces dernières années, ils vont le vent en poupe. Ce sont des régimes Low Carb ou Very Low Carb. Le principe est simple: limiter la sécrétion d’insuline par l’organisme en consommant moins de sucres, respectivement moins de 45%, 26% ou 10%, selon la version de ces régimes. Seule la dernière version suffit à provoquer un état cétogène.
Une méta-analyse récente d’essais contrôlés randomisés (publiés et non publiés) vient d’être publiée dans le British Medical Journal et met en lumière l’efficacité et la sécurité des deux versions les plus radicales de cette tendance, à savoir les régimes à moins de 26 ou 10 % de glucides.
Des résultats encourageants en six mois
En comparant les personnes atteintes de diabète qui ont reçu le régime dit de contrôle et celles qui ont suivi un régime pauvre en glucides, les chercheurs ont constaté une amélioration considérable des paramètres clés du diabète, tels que le taux d’hémoglobine glyquée, la perte de poids ou le niveau de triglycérides.
En comparaison avec le groupe contrôle, les chances relatives de connaître une phase de rémission (ou rééquilibrage) du diabète (caractérisée par la baisse de l’hémoglobine glyquée sous le seuil de 6,5%) chez les patients suivant un régime Low carb sont passées de 53 à 83%. Concernant les effets secondaires, les auteurs n’ont trouvé aucune différence significative entre les groupes.
Cependant, la taille de l’effet du régime diminue considérablement et le sens n’est plus là lors de la prise de médicaments. De même, chez les patients atteints de diabète insulino-dépendant. Ceci est cohérent avec d’autres résultats, suggérant que plus le diabète est récent, plus ces régimes sont utiles. Avec le temps, leur efficacité (celle des régimes pauvres en glucides, et non celle d’une alimentation équilibrée) devient presque obsolète.
À long terme, le doute s’installe
Si les effets semblent encourageants à six mois, ils ne le sont pas à un an. L’ampleur d’effets des mesures d’interventions diététiques sur les niveaux de glucides diminue considérablement. Surtout, le régime très pauvre en glucides ne semble pas fonctionner mieux que son homologue légèrement plus riche et cela est généralement dû au fait qu’il est plus difficile de s’en tenir à un apport aussi faible en glucides.
Par conséquent, un régime alimentaire faible en glucides dans le cadre d’un diabète récent peut être approprié pour améliorer certains paramètres à court terme tout en ayant des examens réguliers et en ne se considérant pas guéri. Les débats sur la rémission du diabète de type 2 en sont encore à leurs balbutiements dans la communauté scientifique.
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