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    Une légère exposition aux polluants du smog pendant la grossesse affecte la santé de la mère et du fœtus

    Une nouvelle étude menée auprès de femmes en Chine révèle qu’une légère exposition à des polluants communs du smog, tels que les particules inhalables et le monoxyde de carbone, pendant la grossesse, entraîne des effets néfastes sur la santé de la mère et du fœtus. Cette étude, publiée dans Open Medicine de De Gruyter, a été menée par des chercheurs du premier hôpital de l’université médicale de Hebei à Shijiazhuang, en Chine.

    La Chine a connu une croissance économique importante au cours des dernières décennies. Si cette croissance a permis d’accroître la prospérité, elle a eu un coût sous la forme d’une pollution industrielle. La qualité de l’air dans de nombreuses villes chinoises est très médiocre par rapport à la plupart des villes des pays développés, moins de 1 % des plus grandes villes chinoises répondant à des normes acceptables de qualité de l’air. Le smog menace sérieusement la santé humaine, et les femmes enceintes et les fœtus sont plus sensibles à ses effets que la population générale.

    L’auteur principal, Yijing Zhai, et ses collègues ont étudié les effets des polluants courants du smog sur l’issue de la grossesse à Baoding, dans le Hebei, une région de Chine où la pollution atmosphérique est importante. Ils ont établi une corrélation entre les niveaux de différents polluants et l’issue de la grossesse de 842 femmes sur une période de trois ans. Ces polluants comprenaient les particules inhalables en suspension dans l’air, le monoxyde de carbone, le dioxyde de soufre et le dioxyde d’azote.

    Les chercheurs ont constaté qu’une légère exposition aux particules inhalables pendant toute la grossesse augmentait le risque d’insuffisance pondérale à la naissance, et qu’une légère exposition au monoxyde de carbone pendant le troisième trimestre avait le même effet. De même, une légère exposition aux particules inhalables augmentait le risque d’hypertension artérielle pendant la grossesse, avec une sensibilité particulière au cours des premier et troisième trimestres. L’exposition au dioxyde d’azote au cours du deuxième trimestre a eu un effet similaire. Enfin, l’exposition à des particules inhalables au cours du troisième trimestre augmentait le risque de rupture précoce des eaux.

    L’étude dresse un tableau saisissant des effets néfastes des polluants atmosphériques courants sur les femmes enceintes et leurs enfants à naître, et souligne la nécessité de coupler la croissance économique et l’industrialisation avec la protection de l’environnement.

    Les résultats de notre analyse peuvent aider les décideurs à élaborer des politiques et des mesures environnementales ciblées pour réduire les risques sanitaires de la pollution atmosphérique“, concluent les auteurs.

    Source :

    SciencePOD

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