L’EMA (European Medicines Agency) garantit: « Les exigences de sécurité des vaccins contre le Covid-19 sont les mêmes que celles des autres vaccins et ne seront pas réduites en raison de la pandémie ».
« Tout le monde souhaite qu’un vaccin soit disponible dans de bonnes conditions le plus vite possible, mais il ne faut pas confondre vitesse et précipitation: il faut se donner le temps de mener une analyse complète, rigoureuse et transparente », souligne l’immunologiste Alain Fischer.
Pour des raisons de sécurité, deux essais de phase 3 ont été suspendus ces derniers mois.
- Début septembre, celui d’Oxford/AstraZeneca a été suspendu en raison d’une maladie inexpliquée chez un participant. Il a repris après quelques jours au Royaume-Uni et dans d’autres pays, et fin octobre aux Etats-Unis.
- Mi-octobre, le groupe pharmaceutique Johnson & Johnson, à son tour, a dû suspendre son essai pendant quelques jours, là encore “en raison d’une maladie inexpliquée”.
Dans les deux cas, les essais ont été suspendus pour voir si ces maladies étaient liées aux vaccins ou à d’autres causes. Selon les experts ces interruptions ne doivent pas être considérées comme de mauvaises nouvelles, mais comme des points rassurants.
« Cela montre que le processus de surveillance de la sécurité des participants fonctionne bien, ce qui est un motif de confiance », juge le Pr Stephen Evans de (London School of Hygiene & Tropical Medicine).
Afin d’équilibrer vitesse et sécurité, l’EMA (European Medicines Agency) a développé une procédure accélérée: elle lui permet de vérifier les données de sécurité et d’efficacité des vaccins au fur et à mesure de leur parution, avant même qu’une demande formelle d’autorisation soit déposée par le fabricant.
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Photo de Gerd Altmann