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    Vaccins Covid-19 : ont-ils des effets secondaires ? Contiennent-ils des adjuvants dangereux ?

    L’UNICEF a rappelé que la vaccination sauve 3 millions de vies chaque année. Cependant, les vaccins sont un sujet très controversé et même méfiant: un sondage Ipsos de 2018 a montré que près d’un cinquième des Français étaient opposés à la vaccination. Accusés de favoriser l’autisme, de contenir des produits toxiques ou même de nuire à l’immunité, les vaccins sont même remis en doute par certains médecins ou études scientifiques.

    Les vaccins contiennent-ils des adjuvants dangereux ?

    Vrai et faux. Les vaccins à ARN (Pfizer, Moderna) ou adénovirus (AstraZeneca et Johnson & Johnson) qui seront les premiers disponibles, ne nécessitent pas d’adjuvants. D’autre part, ceux-ci sont nécessaires pour améliorer l’efficacité des vaccins conventionnels (vaccins inactivés ou vaccins à protéine recombinante), en stimulant la réponse immunitaire innée. « Les morceaux de l’agent pathogène ne contiennent généralement pas les signaux de danger nécessaires pour stimuler une forte réponse de la mémoire immunitaire. Par conséquent, ils doivent être complétés par des “signaux de danger synthétiques” qui sont les adjuvants », explique Matthew Woodruff, immunologiste à l’université Emory (États-Unis).

    Parmi les 13 vaccins de la troisième phase, environ la moitié utilisent des adjuvants tels que les sels d’aluminium, l’inuline ou le squalène. Ces adjuvants sont utilisés pour augmenter la réponse immunitaire et réduire le nombre de doses nécessaires et peuvent provoquer des effets secondaires temporaires tels que rougeur et gonflement au site d’injection, raideur ou douleur musculaire et même de la fièvre.

    Les effets secondaires des vaccins sont-ils fréquents ?

    Comme n’importe quel médicament, les vaccins peuvent entraîner des effets secondaires. Selon les données publiées par les laboratoires, la plupart des effets indésirables sont principalement d’intensité légère ou modérée, et les plus fréquents sont la fatigue, les frissons, la douleur ou les rougeurs au site d’injection (environ 2 % à 15 % des cas selon l’OMS), la myalgie et les maux de tête ou même la fièvre, avec des fréquences variables.

    Pour celui de Pfizer / BioNTech, par exemple, des réactions locales ont été observées chez 58,3% des patients après la première dose (contre 22,2% dans le groupe placebo). La fièvre après la deuxième dose affecte 8,3% des patients. Ces effets secondaires sont d’autant plus forts que la dose reçue est élevée. Ils sont généralement temporaires et disparaissent au bout de quelques jours.

    Seul un cas d’effet indésirable grave (sur 20.000 personnes vaccinées) a été enregistré chez AstraZeneca, en l’occurrence une paralysie transitoire des membres inférieurs. « Ça fait partie des accidents qu’on voit après vaccination, mais ils sont très rares, généralement environ 1 sur 50 000 ou 1 sur 100 000», atteste Arnaud Fontanet, membre du Conseil scientifique. Au final, les avantages de la vaccination dépassent largement les risques, rappelle le site Vaccination Info Service. Cependant, il existe des contre-indications, par exemple chez les personnes sous traitement immunosuppresseur ou en cas d’allergie à un adjuvant. Il n’est pas non plus recommandé aux femmes enceintes d’utiliser des vaccins vivants atténués.

    Source :

    Ipsos

    Photo de Thirdman

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