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    Y a-t-il une relation entre les médicaments antirhumatismaux et la maladie de Parkinson ?

    La polyarthrite rhumatoïde, une maladie auto-immune, a été associée à un risque plus faible de maladie de Parkinson (MP) dans des études antérieures, les médicaments antirhumatismaux étant une explication possible.

    Cependant, la plupart des médicaments antirhumatismaux modificateurs de la maladie (DMARD) n’étaient pas associés au risque de MP chez les personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde, comme le montre une nouvelle étude basée sur des registres de l’Université de Finlande orientale. L’utilisation de la chloroquine ou de l’hydroxychloroquine faisait exception, car elle était associée à un risque plus faible de MP. Les résultats ont été publiés en ligne le 21 janvier 2022 dans Neurology®, la revue médicale de l’Académie américaine de neurologie.

    Les facteurs de risque de la MP ne sont toujours pas clairs. La polyarthrite rhumatoïde a été associée à la MP avec des résultats contradictoires, et des résultats de diminution et d’augmentation du risque ont été rapportés. Les médicaments utilisés pour traiter la polyarthrite rhumatoïde pourraient être une explication possible du risque potentiellement plus faible de MP chez les personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde, mais il n’existe que peu d’études antérieures.

    Selon l’étude récemment publiée, l’utilisation antérieure de méthotrexate, de sulfasalazine, de préparations à base d’or ou d’immunosuppresseurs au moins trois ans avant le diagnostic de la MP n’était pas associée au risque de la maladie chez les personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde. Cependant, les utilisateurs de chloroquine ou d’hydroxychloroquine présentaient un risque relatif de la MP inférieur de 26 %. Différentes comorbidités, telles que les maladies cardiovasculaires et le diabète, ainsi que l’âge, le sexe et la durée de la polyarthrite rhumatoïde, ont été prises en compte dans l’étude.

    La chloroquine et l’hydroxychloroquine, plus couramment utilisée, ont divers effets sur le système immunitaire. On a constaté que ces médicaments avaient un potentiel antiparkinsonien dans des modèles animaux de la maladie. Selon les chercheurs, l’éventuelle association protectrice de la chloroquine et de l’hydroxychloroquine devrait être étudiée plus avant.

    Cette étude a été menée dans le cadre de l’étude FINPARK, qui porte sur 22 189 Finlandais vivant dans la communauté et atteints de la MP, ainsi que sur une cohorte de comparaison appariée. L’étude a été limitée aux personnes chez qui une polyarthrite rhumatoïde avait été diagnostiquée au moins trois ans avant la MP.

    Source :

    Neurology®

    Image de Annick Vanblaere de Pixabay

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