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    Liste noire de la revue Prescrire : qu’est-ce qui a changé en une année ?

    Un médicament est une substance chimique conçue pour traiter ou apporter un bénéfice dans une ou plusieurs affections données. Il est généralement évalué en mesurant l’équilibre des bénéfices et des risques, c’est-à-dire que, par rapport à aucun traitement ou à un traitement à efficacité similaire, il apporte plus de bénéfices que de risques. Après cela, il obtient une autorisation de mise sur le marché AMM délivrée par l’agence nationale de la sécurité du médicament (ANSM).

    Chaque année, Prescrire actualise son bilan des médicaments à écarter des soins. Suite à cette analyse, certains médicaments sont ajoutés, d’autres sont retirés, soit parce que leur commercialisation a été arrêtée sur décision de la firme ou d’une autorité de santé, soit le temps d’un réexamen de leur balance bénéfices-risques par Prescrire, susceptible d’être modifiée par de nouvelles données.

    Pour la neuvième année consécutive, la revue Prescrire publie la liste noire des médicaments possédant une autorisation de mise sur le marché (AMM). Voyons ce qui a changé depuis l’année précédente.

    Fin 2019, avant 2020 et le début de la pandémie de Covid-19, 92 médicaments étaient sur la liste noire du de la revue Prescrire. Trois d’entre eux se sont vu retirer leur AMM. Dix nouveaux médicaments ont été ajoutés sur la liste de cette année.

    Trois médicaments retirés du marché

    Il s’agit de l’Ulipristal (un antagoniste et agoniste partiel des récepteurs de la progestérone), du Nifuroxazide (un anti-infectieux intestinal), et du Nintédanib (un inhibiteur des tyrosines kinase avec un effet anti angiogenèse). Pourquoi ont-ils été retirés ?

    Le premier ne possède plus d’AMM en raison des atteintes hépatiques graves qu’il peut entraîner. En raison du manque de preuves cliniques pour prouver son efficacité, le deuxième médicament n’est plus commercialisé en France. Le troisième, car la balance bénéfice-risque était en cours d’évaluation par la revue Prescrire, étant donné que ce médicament servait à traiter deux nouvelles affections : les pneumopathies interstitielles diffuses fibrosantes chroniques avec un phénotype progressif, associées à une sclérodermie systémique. Pour ces dernières, le bilan bénéfice-risque s’avère positif. Pour autant, le Nintédanib reste à éviter dans le cadre d’autres pathologies. Ces trois médicaments sont toujours dans la liste noire de la revue Prescrire.

    Dix nouveaux médicaments à éviter

    C’est le cas des Gliflozines (une classe d’hypoglycémiants utilisés dans le diabète de type 1 et 2), du Finastéride (un anti-androgénique), du Piracétam (un vasodilatateur), l’Eskétamine (un anesthésique), le Pimécrolimus (un immunomodulateur), le romosozumab (un anticorps monoclonal) et le Méloxicam (un anti-inflammatoire non stéroïdien). Pour les premiers, ils sont depuis longtemps sur la liste noire de la revue Prescrire. Ils étaient présents l’année dernière, mais avaient été retirés au cours de l’année pour évaluer l’efficacité de l’un des médicaments dans le diabète de type 1. Celle-ci s’est avérée négative. Les autres ont été ajoutés à la liste car leurs effets indésirables sont disproportionnés par rapport aux bénéfices qu’ils apportent, à l’exception du dernier, qui avait seulement été oublié dans la liste de l’année 2019.

    Source :

    Prescrire.org

    Photo de freestocks.org

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