La bélonéphobie est la peur des aiguilles (belone en grec). Les victimes de la bélonéphobie sont nombreuses, et partagent en particulier une forte frousse pour les aiguilles qui sont supposées les piquer. Prise de sang, injection de médicament ou vaccination sont à l’origine de véritables accès de terreur. Puisque un malheur survient rarement seul, ces phobiques, naturellement, sont aussi aichmophobiques, puisqu’ils craignent les objets pointus.
La bélonéphobie et la peur du sang
Habituellement liée à l’hématophobie, l’angoisse associée aux aiguilles est généralement la cause de malaises vagaux. Contrairement à d’autres phobies, ces deux types ne provoquent pas de nervosité ou d’envie de s’échapper, mais peuvent entraîner un ralentissement de la circulation sanguine et une baisse du rythme cardiaque. Dans les cas les plus graves, la simple considération de la confrontation avec leur objet de peur peut entraîner des sueurs froides et des tremblements.
Cette phobie constitue un sérieux obstacle pour les femmes qui souhaitent avoir des enfants. En effet, avant et pendant la grossesse, elles doivent subir plusieurs examens biologiques de prises de sang. Bien entendu, dans les tests de dépistage ou pour la vaccination, la bélonéphobie est aussi handicapante.
Traitement de la bélonéphobie
S’allonger, ne pas regarder l’aiguille, penser à autre chose, etc. Toutes ces «petits moyens» peuvent aider les patients à surmonter leur peur. Si cela ne suffit pas, une thérapie cognitive et comportementale permettra de domestiquer la peur et de la banaliser.
Source : Rachel Bocher, psychiatre au CHU de Nantes.
Photo de Karolina Grabowska